Camille Elisabeth, maire de Pointe-Noire, a souligné que c’était la troisième ou quatrième fois qu’on posait la pierre d’une caserne de sapeurs-pompiers à Pointe-Noire mais qu’à chaque fois il y avait eu quelque chose…
Cette fois-ci semble la bonne. Outre Camille Elisabeth, il y avait autour de quelques parpaings montés en ébauche de mur, Guy Losbar, président du Conseil départemental (qui manie la truelle et gâche* le béton avec art !), le préfet Alexandre Rochatte, Henry Angélique, président du SDIS971, le colonel Félix Anténor-Habazac, Annick Minatchy, deuxième vice-présidente du SDIS, Pascal Averne, directeur général de la Sem Patrimoniale, Mike Théophile, l’architecte du projet.
Seize sapeurs-pompiers
et leurs véhicules
Il s’agit, sur un terrain de 4 220 m2 sis à Rédeau de construire une caserne de sapeurs-pompiers limitrophe de celle des gendarmes, en face d’un lotissement, la résidence Berg, en lisière du bourg de Pointe-Noire, au bord de la Nationale. Terrain en légère pente qui devrait voir monter rapidement les murs d’une structure en béton, flanquée d’une autre en métal. Le béton, ce sera pour l’ensemble des locaux, le métal pour le garage. Une bande de terrain de 900 m2 est conservée à l’arrière des bâtiments pour des extensions futures.
La caserne abritera seize sapeurs-pompiers, personnels administratifs et autres, et leurs véhicules d’intervention. Elle comprendra un rez-de-jardin et un étage. Au rez-de-jardin, il y aura les locaux techniques, la veille, les vestiaires, à l’étage l’administration, la restauration, la salle de formation et un local pour le sport.
L’écologie fait son entrée dans le projet : des panneaux solaires recouvriront les toits et il y aura des bornes d’alimentation pour les voitures électriques sur le parking. La construction devrait durer quinze lois, livraison en mars 2023.
L’architecte de cette belle caserne est Mike Théophile, qui a déjà œuvré à Pointe-Noire pour installer une déchetterie sympathique, bien intégrée au paysage, et qui ne donne pas l’impression d’une décharge qui ne dirait pas son nom.
Pour la caserne, Mike Théophile a voulu inclure les bâtiments dans la paysage, avec une vue sur la mer… pour que les sapeurs-pompiers, soumis à un stress intense aient une belle vue, apaisante.
Guy Losbar propose
« une trêve générale »
Guy Losbar a dit sa fierté de ces travaux dont l’importance est évidente pour la Côte sous-le-Vent et ses habitants, puis rappelé les problèmes des sapeurs-pompiers qui manquent de moyens et de locaux de qualité. Les casernes sont vieilles et méritent une attention. Un inventaire, a promis le président du Conseil départemental, va être fait et des équipements vont être planifiés pour que les sapeurs-pompiers puissent faire face aux risques de tous ordres qui peuvent survenir, de la meilleure façon possible. Il concluait : « J’ai appris que les sapeurs-pompiers voulaient faire grève. Je leur propose, en cette période difficile, une trêve générale au lieu d’une grève générale, au nom de l’unité et de la solidarité avec les Guadeloupéens. »
Alexandre Rochatte, préfet de Région, a dit pourquoi il était là : « Il y a trois raisons à ma présence : la première c’est que je partage la compétence sur les sapeurs-pompiers avec le Département, qui en a la gestion, tandis qu’ils sont intégrés naturellement dans tous les plans catastrophe que je déclenche; la seconde c’est que nous sommes dans une période compliquée et qu’il faut veiller à ce que les sapeurs-pompiers puissent travailler dans les meilleures conditions possibles; la troisième c’est que ce beau projet que nous a dévoilé M. Théophile entre dans le cadre du plan Séisme 2021-2027, avec la mise en conformité des casernes de sapeurs-pompiers. »
Il a donné les montants des travaux (avec l’achat du terrain, la viabilisation de celui-ci) : 1,5 million à la charge du Département, 1,3 million à la charge de l’Etat, le reste à la charges du SDIS971.
Le colonel Félix Anténor-Habazac :
Le président Henry Angélique :
*Gâcher du béton ne veut pas dire gaspiller du béton, mais remuer la truelle et mélanger le béton avant de le poser sur le parpaing. Après, il faut enlever le surplus de béton, talocher pour utiliser le béton en surplus qui est dans la truelle en frottant celle-ci sur le parpaing pour recouvrir de béton qui sera lissé.