Depuis le début de l’année, la violence semble exacerbée : morts violentes, attaques à main armées, coups de feu, tirs entre bandes rivales… La procureure de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbot, accompagnée d’Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, Jean-François Moniotte, sous-préfet de l’arrondissement de la Grande-Terre, Christophe Gavat, directeur territorial de la Police nationale, ont donné un point de presse.
Quelques heures plus tôt, une forcenée a remonté la rue Frébault puis les boulevards avant d’être interpelée par la police nationale. Sur son passage, quatre femmes blessés à coups de tesson de bouteille et de couteau.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Maria, restauratrice à Pointe-à-Pitre, a été abattue dans son établissement par deux hommes encagoulés et armés de pistolets.
Depuis le début de l’année, la plupart des morts violentes l’ont été par arme à feu et l’implication de mineurs dans les affaires judiciaires violentes sont deux points soulignés par les intervenants.
Rare est la journée sans violence.
Caroline Calbot :
Comme l’a rappelé le sous-préfet Jean-François Moniotte, les opérations Place nette se multiplient, notamment en région pointoise. Car, non seulement la ville de Pointe-à-Pitre, la commune des Abymes, mais aussi les communes avoisinantes, Le Gosier, Baie-Mahault, Petit-Bourg, sont concernées par cette violence.
Pour reprendre l’expression de Caroline Calbot : « Ca s’étend… »
Jean-François Moniotte :
Que fait la police ? Elle est au travail, affichant de bons résultats dans ses enquêtes.
Christophe Gavat :
De son côté, le maire de Pointe-à-Pitre, vice-président de Cap Excellence, n’entend pas laisser cette situation perdurer. Il a réactivé le Conseil locl de prévention de la délinquance, CLSPD, version ++, doté d’ateliers thématiques où les élus, la police municipale, les services sociaux, des magistrats, la police nationale vont travailler à extirper des données et des solutions pour renverser la vapeur.
Les CLSPD ont-ils partout été remis en fonction, après des années de sommeil ? La procureure, avec le sous-préfet, sillonne les communes pour remettre sur les rails ce dispositif qui a fait ses preuves dans la prévention de la délinquance.