Dans la nuit de dimanche à lundi 22 novembre, la Guadeloupe a été moins impactée par les exactions constatées les nuits précédentes. Cependant, au lever du jour force a été de constater que les barrages sont toujours plus nombreux, même s’ils sont pour la plupart déserts*…
Selon la préfecture, « l’ensemble des services de Police et de Gendarmerie nationales a été mobilisé pour garantir la sécurité des Guadeloupéens et contrer l’action des groupes de délinquants. Cette mobilisation a permis d’empêcher, dans les centre-villes et en zone rurale, la majorité des tentatives de regroupement et d’atteinte aux biens. »
Les renforts envoyés en Guadeloupe ont été immédiatement sur le terrain pour conduire des opérations de sécurisation sur l’ensemble du territoire.
Au cours de la nuit, 11 interpellations ont été réalisées. La préfecture note que « les exactions continuent à cibler des commerces alimentaires et à dégrader les axes de circulation dans le but d’accentuer la dégradation des conditions de vie de la population guadeloupéenne. Cette nuit, les forces ont notamment constaté que des clous étaient jetés sur les chaussées à l’approche de certains barrages. »
« Il convient de rappeler, souligne la préfecture de Guadeloupe, que de nombreux barrages interdisent leur franchissement aux services d’urgence et aux transports sanitaires. A ce jour, des personnes devant bénéficier d’une dialyse n’ont toujours pas pu rejoindre un établissement de santé et sont désormais en danger. »
Les premières personnes interpelées de nuit (une trentaine) seront jugées ce lundi au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.
Des armes dérobées
dans un poste douanier
Dans la nuit de vendredi 19 à samedi 20 novembre, des armes ont été dérobées dans un local de la station de la douane maritime, sis à Carénage, quartier de bord de mer de Pointe-à-Pitre situé dans une zone considérée de tout temps comme « chaude ».
Deux armoires blindées contenant, l’une des armes, l’autre des munitions (la législation fait obligation de ne jamais entreposer dans un même lieu armes et munitions) ont été l’une forcée, l’autre emportée.
L’armoire contenant des munitions était la dotation pour la station, soit 2 000 cartouches diverses, pour les armes de service.
L’armoire emportée, celle qui contenait des armes, recelait, semble-t-il, un fusil à pompe de calibre 12, un pistolet automatique de calibre 9mm, 5 pistolets mitrailleurs de calibre 9mm. Fort heureusement, ce n’est pas l’intégralité des armes de poing des gardes-côtes affectés à la station qui se trouvait là…
Tandis que les autorités sont plutôt discrètes sur ce fric-frac, tant l’affaire est gênante à tous égards, les services de police et de gendarmerie font diligence pour retrouver les auteurs de ces vols. Enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie mais tous les services sont concernés.