Guadeloupe. On abat bien les cocotiers !

Parce que les cocotiers ont un système racinaire qui ne s’enfonce pas beaucoup dans le sol, il peut contribuer, notamment aux Antilles, à l’érosion du trait de côte. Il faut donc l’abattre pour laisser la place à des espèces endémiques et le garder pour l’arrière-pays. Pour l’exotisme.

Le cocotier est une espèce qui n’est pas endémique des îles de la Caraïbe. Il s’agit d’un végétal dont les fruits tombant à la mer ont voyagé à travers les océans, du Pacifique à la mer Caraïbe (versant est de l’Amérique centrale et Mexique). Dans les îles de la Caraïbe, il a été introduit par les navigateurs espagnols et portugais au 16e siècle.

C’est devenu, dans les cartes postales, dans l’imaginaire, symbole de tropiques.

Mais, cette plante qui se reproduit facilement, si elle a colonisé d’abord les côtes sableuses, n’apporte rien en matière de construction ou de maintien des zones sableuses. En effet, son système racinaire ne s’étend pas à plus de quelques dizaines de centimètres, un mètre cube autour de son pied.

Pas suffisant pour s’ancrer dans le sol et contribuer à son maintien. Pire, même, le cocotier tombe facilement quand il est battu par les vagues, entraînant avec lui le sol friable.

Depuis quelques années, cocos nucifera, le nom savant du cocotier, est touché par une maladie causée par un insecte minuscule. Le jaunissement mortel du cocotier (JMC) est dû à un phytoplasme (Candidatus phytoplasma palmae), bactérie vivant dans les vaisseaux du phloème (transportant la sève des plantes). Très peu d’informations sont connues actuellement sur cet organisme. Les palmes jaunissent et l’arbre dépérit. Rien ne peut le sauver et l’abattre permet d’éviter que la maladie se propage.

Neuf foyers de plantes infectées ont été localisés en Guadeloupe. Il convient de détruire les plantes touchées pour sauver les autres.

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