Guy Losbar a fait de l’insertion professionnelle, du retour à l’emploi, l’une des priorités de sa mandature. Le président du Conseil départemental a signé avec le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA), Simon Vainqueur, une convention prévoyant un dispositif de parrainage de transmission d’entreprises artisanales.
Il y a 38 610 allocataires du RSA, qui sont majoritairement des femmes avec enfants, âgées de 30 à 39 ans. Mais il y a des jeunes hommes entre 25 et 30 ans et des personnes dépassant les 40 ans. Pour ces personnes, dont les allocations sont versées par le Conseil départemental, 269 millions ont été budgétées pour 2024, il y a une enveloppe de 20 millions d’euros pour la formation.
D’où l’intérêt d’un dispositif de parrainage de transmission d’entreprises artisanales.
Guy Losbar :
Guy Losbar, accompagné d’Adrien Baron, vice-président du Conseil départemental, président de la commission insertion, et Simon Vainqueur, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Guadeloupe, accompagné de Franck Lasserre, trésorier, se sont retrouvés à la résidence départementale pour entériner leur volonté commune.
La Chambre de métiers a pour vocation de favoriser la création et le développement d’entreprises artisanales. Elles seraient, selon les statistiques 18 000, avec 15 000 salariés.
« Il s’agit là d’un partenariat d’une importance capitale, a dit Guy Losbar. C’est une contribution à la pérennité et à la diversification des entreprises. Il faut favoriser la création
mais aussi la reprise. »
La participation à ce dispositif original sera de 515 000 euros, dont 82 000 euros du Département plus des contributions diverses dont celle de l’Etat…
Le président Losbar a remercié les différents partenaires que sont France active, l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE), l’Ordre des experts-comptables et l’Ordre des avocats.
Il a cité au nombre des actions complémentaires, le soutien du Département à la rénovation des logements, à savoir la possibilité d’intervention sur 800 logements chaque année grâce à une enveloppe budgétaire abondée, d’où du travail pour des artisans entreprenants.
Simon Vainqueur : « Nous cherchions une solution. Il y a deux mille artisans qui vont partir à la retraite d’ici trois ans. Et il y a des milliers de personnes qui sont au RSA et en recherche d’un travail. Nous en avons parlé. Merci président pour cette initiative ! »
Simon Vainqueur, président de la CMA :
L’artisanat représenterait 20 300 entreprises et 50 000 personnes qui en vivraient. 1 584 établissements ont été ciblés qui pourraient intégrer le dispositif de transmission, dont une grande partie appartient aux activités du bâtiment mais aussi coiffure, mécanique ,etc.
600 apprentis sont formés chaque année par la Chambre de métiers, cependant le renouvellement du tissu entreprenarial ne se fait pas : on recherche des charpentiers, des électriciens, des maçons, des boulangers, des pâtissiers, des bouchers…
L’approche du dispositif est double : pour l’artisan, assurer la transmission et partir avec un pécule. Pour les jeunes entrepreneurs, avoir un accompagnement financier et technique.
Catherine Romuald, directrice générale adjointe en charge de l’Insertion, détaillait le dispositif :
En trois étapes
. 2 publics : bénéficiaires du RSA âgé de 25-40 ans et des chefs d’entreprises qui veut partir mais pas dans n’importe quelles conditions, âgés de 55 ans et plus.
. Mettre en place les formalités : audit, documents comptables… diagnostic… business plan… formation post reprise
. Formaliser la reprise par un contrat de cession et un accompagnement personnalisé avec l’appui d’un expert-comptable. La cession est acquise à la signature du contrat.
Dominique Virassamy, styliste, président de France Active Guadeloupe :
Témoignages
Jacques Zozo artisan boulanger pâtissier :
« La plus belle chose qui me soit arrivée c’est d’être entrepreneur. Quand on a passé 30 ou 40 ans à la tête de l’entreprise on est toujours inquiet quand il faut passer cette entreprise à quelqu’un. »
Jean-Marie Dimba cherche un repreneur pour son entreprise de broderie et couture :
« Ce n’est pas facile de trouver un repreneur dans cette spécialité. Or, avec mon épouse, nous voulons quitter d’ici 2 ans après 46 ans d’activité. Je suis fatigué. »