Le président du conseil régional, Ary Chalus, et l’ensemble des élus régionaux ont exprimé, hier soir, leur
indignation suite à la décision du Tribunal judiciaire de Paris, qui a prononcé, le 2 janvier 2023,
un non-lieu sur l’utilisation de la Chlordécone en Guadeloupe et en Martinique.
Décision qui avait donné lieu, dès sa connaissance, le 5 janvier, à une suite de réactions indignées, dont celle de Serge Letchimy, en Martinique et de nombreux élus en Guadeloupe. Plus tôt dans la journée le président du Conseil départemental, Guy Losbar, avait dit son indignation.
Très tôt, la collectivité régionale s’était constituée partie civile dans cette affaire et s’était
jointe à la plainte, pour mise en danger de la vie d’autrui et administration de substances
nuisibles.
« Au-delà de la symbolique, ce non-lieu est terrible pour le territoire guadeloupéen et son
écosystème, pour les victimes de cancers et de maladies graves, d’autant plus que
l’instruction pénale a permis de faire émerger des éléments susceptibles de faire reconnaitre
un véritable scandale sanitaire », affirme la Région.
Pour autant, la Région Guadeloupe dit souhaiter faire valoir le préjudice subi par le territoire
guadeloupéen ainsi qu’aux Guadeloupéens, et faire réparer les conséquences qu’a eue cette
catastrophe sanitaire sur sa population.
C’est pour cela qu’elle dit être « déterminée à user, sans attendre, du panel de moyens juridiques
et judiciaires envisageables aux fins d’obtenir la réparation du préjudice subi par le territoire. »
A cette fin, le président de Région, Ary Chalus, a officiellement mandaté un cabinet d’avocat afin
d’interjeter appel, en vertu de l’article 186 du code de procédure pénale. Ce dernier affirme que « la partie civile peut interjeter appel des ordonnances de non-informer, de non-lieu et des ordonnances faisant grief à ses intérêts civils. »