Guadeloupe. Moins de cambriolages ces dernières années

En 2022, en France hors Mayotte, 211 400 cambriolages ou tentatives de cambriolage de logements ont été enregistrés par les services de police et de gendarmerie nationales, cela représente en moyenne 5,8 infractions pour 1 000 logements (Source INSEE).

Le nombre de cambriolages enregistrés diminue fortement entre 2016 et 2022 en Guadeloupe (-61 %), en Corse (-47 %) et en Occitanie (-34 %).

Ce taux d’infraction est plus élevé dans les communes les plus densément peuplées, puis dans celles où les niveaux de vie sont les plus hauts. Dans une moindre mesure, il est aussi plus élevé dans celles situées dans des intercommunalités à fortes inégalités de revenus.

En 2020, année du début de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le nombre de cambriolages baisse fortement, et ce quels que soient les niveaux de vie et les degrés de densité des communes. En hausse en 2022, ce nombre ne retrouve ou ne dépasse son niveau d’avant-crise que dans une vingtaine de départements, principalement dans l’ouest de la France.

Des taux de cambriolages plus élevés dans les communes où les niveaux de vie sont hauts

D’une manière générale, plus les habitants d’une commune ont un niveau de vie élevé, plus le taux de cambriolages et de tentatives de cambriolage y est élevé. En effet, si on répartit les communes en quatre groupes de même population selon leur niveau de vie médian, le taux moyen de cambriolages en 2022 est de 7,7 ‰ dans les 25 % des communes où le niveau de vie médian est le plus élevé.

Ce taux est de 5,5 ‰ dans le deuxième groupe et de 4,7 ‰ dans le troisième groupe. Dans les 25 % des communes aux niveaux de vie médians les plus bas (quatrième groupe), le taux de cambriolages est toutefois plus élevé que dans le troisième groupe (5,3 ‰).

Ceci s’explique en partie par la densité des communes, les ménages les plus pauvres étant concentrés dans les communes les plus densément peuplées, lesquelles ont des taux de cambriolages en général plus élevés. C’est le cas notamment des communes des banlieues du nord-est de Paris, des grandes villes du pourtour méditerranéen (Perpignan, Nîmes, Montpellier, Marseille), ou encore de la vallée du Rhône (Lyon, Villeurbane ou Saint-Étienne).

De plus, ces communes ayant les plus bas niveaux de vie médians se situent dans des intercommunalités (établissements publics de coopération intercommunale – EPCI) au sein desquelles les écarts de revenus sont marqués.

Or, les taux de cambriolages augmentent avec les inégalités de revenu (mesurées par le ratio entre le 9e et le 1er décile) : 7,6 ‰ dans les communes situées dans les EPCI ayant les plus fortes inégalités de niveau de vie, contre 4,2 ‰ dans celles des EPCI les plus homogènes.

La Guyane en pointe !
Taux de cambriolages pour 1 000 logements :
Guadeloupe : 4,3/1000
Martinique : 3,3/1000
Guyane : 11/1000
Réunion : 2,3/1000
Bouches du Rhône (Marseille) : 11,4/1000
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