Alors qu’au niveau national, les suppressions de postes d’enseignants envisagées ont laissé place à des redéploiements, le rectorat de la Guadeloupe a annoncé la suppression de 89 postes pour l’académie dès la rentrée de septembre 2025.
De quoi s’agit-il ? Par un calcul savant, la rectrice Christine Gangloff-Ziegler a supprimé 22 postes dans le premier degré et 67 postes dans le second degré. Le député Max Mathiasin juge cette baisse drastique du nombre d’enseignants « inadmissible ! »
« Dans un contexte où 16 % des Guadeloupéens âgés de 18 à 64 ans souffrent d’illettrisme (contre 11 % en France hexagonale), où 27 % des adultes ont un faible niveau de diplôme, où près de 30 % des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) présentent des difficultés à l’écrit, rien ne justifie la suppression de 89 postes dans l’académie de la Guadeloupe », s’insurge le député Max Mathiasin.
il poursuit son propos : « La situation très particulière de notre archipel, comme le nombre de jours perdus, de classes surchargées, les taux d’échec scolaire et d’illettrisme, d’élèves en déshérence ou de professeurs non remplacés, plaident pour le maintien de tous les enseignants.
Tout comme les syndicats de professeurs et les représentants des parents d’élèves, je demande la fin de cette arithmétique qui lie le nombre de postes d’enseignants au nombre d’élèves mais qui ne se justifie pas sur notre territoire. »