Guadeloupe. Les usagers en ont assez de la grève à EDF-PEI !

De plus en plus, sur les réseaux sociaux et ailleurs, les Guadeloupéens manifestent leur agacement, voire leur exaspération. La grève de deux mois à la centrale EDF-PEI de Jarry — démarrée le 22 décembre 2022 — dure et perdure, les négociations sont au point mort, une revendication, sur les 19 du départ, n’étant pas satisfaite.

Que se passe-t-il ?

Laissons la parole à Olivia Ramoutar, présidente de la Fédération du tourisme de proximité. Elle exploite des gites de belle allure à Sainte-Anne.

« Depuis plus de deux mois, la population guadeloupéenne et l’ensemble du secteur économique subissent d’importantes coupures d’électricité et ce sur l’ensemble du territoire. Nous assistons à des coupures régulières le matin, l’après-midi et le soir de plus de 3 heures qui pénalisent la Guadeloupe. Nous avons vécu deux années de COVID qui ont fragilisées nos entreprises, nos foyers, maintenant nous sommes confrontés à la grève du personnel de EDF PEI. L’activité touristique est en pleine saison, nous devons faire face à l’insatisfaction de la clientèle, la Fédération du tourisme de proximité de Guadeloupe demande au préfet, au président de la Région, au président du Département, au président de l’Association des Maires, aux présidents des communautés d’agglomérations ainsi qu’aux responsables de EDF PEI de se réunir afin d’apporter une solution à cette grève qui pénalise toute l’économie de la Guadeloupe. »

Tout est dit.

Auparavant, Philippe Gothland, président de l’Association de la Pointe Jarry, Patrick Vial-Collet, président de la CCI-IG, François Pellecuier, président de l’Union des services et commerces pointois (USCP), ont dit l’exaspération des chefs d’entreprises qui pour les uns sont contraints de mettre leurs personnels en télétravail, les autres de fermer leurs commerces plongés dans l’obscurité en plein midi, caisses inactives, ou de ne pas les ouvrir, les rideaux métalliques… étant actionnés par des moteurs électriques.

Chaque jour et même deux à trois fois par jour, des coupures de une à cinq heures impactent chaque fois entre 30 000 et 90 000 usagers.

La guerre des communiqués entre le syndicat FE-CGTG et la direction de l’établissement — qui n’est pas EDF Archipel Guadeloupe mais l’un de ses fournisseurs en énergie électrique (pour environ 50%) — fait rage.

Le syndicat affirme que la direction a rompu les négociations parce qu’elle ne veut pas faire droit à ses revendications, la direction de la centrale affirme en réponse que les autres syndicats ont signé un protocole de fin de conflit mais que la FE-CGTG refuse et maintient la pression pour faire valider une revendication salariale particulière. Ceci alors que les salaires moyens sont à hauteur de trois fois le smic, primes incluses, hors épargne salariale.

Que répondent les syndicalistes : qu’une fois supprimées les primes qui n’entrent pas dans la composition du salaire de référence pour la retraite, il ne reste pas grand-chose. D’où leur insistance pour que leurs salaries soient revalorisés.

Et, comme chaque fois, devant le silence des élus, les Guadeloupéens se tournent vers… le représentant de l’Etat pour lui demander de faire quelque chose. Attendons…

La réaction d’Ary Chalus

« Nous sommes tous garant de l’avenir de notre pays !
Alors que, dans un contexte international qui reste particulièrement précaire, l’économie de la Guadeloupe semblait amorcer un réveil salutaire

à la suite de deux années de crises sociales et sanitaires difficiles.
Il n’est pas acceptable, que faute d’un dialogue social responsable, on pénalise à ce point les familles et les entreprises guadeloupéennes.
Le dialogue social doit toujours s’inscrire

dans une démarche de responsabilité
et de solidarité, dans le respect des règles communes fixées par le droit du travail.
Nul intérêt particulier ne peut prévaloir sur ces principes indispensables au vivre ensemble.
J’exhorte donc les parties à reprendre, en urgence, les négociations.
Dans ce conflit qui concerne une entreprise qui reste tout de même dans le
secteur public, l’exécutif régional restera mobilisé pour contribuer à la reprise
du dialogue pour sortir rapidement de cette impasse.
Nous sommes tous responsables de la réussite de notre pays ! »

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