Guadeloupe. Les sportifs célèbrent la terre à J-100 des JO Paris 2024

Dans 100 jours, à compter de ce mercredi 17 avril, débuteront les Jeux Olympiques, à Paris. Pour l’occasion, 300 arbres ont été plantés à Lamentin.

Porté par l’association Lespri Flanm, avec la ville de Lamentin, labellisée Terre de Jeux, et la Drajes, l’événement Plantation Lespri Flanm a permis à des élèves du CREPS Antilles-Guyane et de l’Agro-Campus de Baie-Mahault, impliqués dans le projet depuis janvier, mais aussi à des champions olympiques guadeloupéens de planter 300 arbres fruitiers à Lamentin.

Les 136 élèves du CREPS invités pour cette grande opération, aux côtés des élèves de l’Agro-campus, ont pu mettre leur main dans la terre de la Guadeloupe pour planter 300 cacaoyers qui formeront dans quelques mois la phrase, Guadeloupe Terre de champions.

« Cela signifie beaucoup de participer à cette opération, explique Andy Damblin, élève de 4e et pensionnaire du pôle football du CREPS Antilles-Guyane. Malgré sa petite taille, la Guadeloupe est une terre de champions qui a produit de grands sportifs comme Jocelyn Angloma. C’est également l’occasion pour nous de sortir, de planter des arbres : ça nous change ! »

Un message visible du ciel

Les 300 plants de cacaoyers seront prochainement visibles depuis le ciel, notamment depuis les avions qui survolent l’exploitation avant d’atterrir à Pôle Caraïbes, aux Abymes.

Pour l’opération Plantation Lespri Flanm, les sportifs du CREPS ont été rejoints par les champions olympiques de la Guadeloupe, invités à laisser une trace de leur passage à Lamentin.

Les anciens athlètes olympiques comme Bernard Lamitié qui a participé aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, et aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976, comme des athlètes actuels à l’instar de Jérôme Laporal, premier athlète marie-galantais à avoir participé aux Jeux Olympiques d’hiver en bobsleigh, ont répondu à l’appel. 

Les arbres plantés serviront par ailleurs de mémoriel arboricole pour tous ces athlètes qui ont fait briller la Guadeloupe par leurs performances. L’histoire olympique guadeloupéenne et le futur olympique de la Guadeloupe se sont retrouvés autour de la terre, pour donner un nouveau sens au terme Terre de champions que nous chérissons. 

Tirolien Tafari

« Une belle reconnaissance »

  • Patrick Cham, ancien athlète olympique (1984 et 2000 en tant qu’encadrant) : « C’est une belle reconnaissance pour la Guadeloupe d’être Terre de jeux, notamment pour tous les athlètes guadeloupéens qui ont pu participer aux Jeux Olympiques, championnats du monde, d’Europe… Cela fait plaisir que l’on ait pensé à nous parce qu’en Guadeloupe, nous n’avons pas la culture du patrimoine sportif : on oublie souvent ceux qui ont fait avant. Il y a un sentiment de satisfaction générale autour de cet événement. Pour nous, l’histoire est importante, et cela fait plaisir que l’on mette en avant ceux qui ont montré le chemin. » 

« Mettre en avant les athlètes olympiques de Guadeloupe »

  • Vincent Bihet, chef de projet Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 pour la DRAJES Guadeloupe : « Nous organisons plusieurs manifestations avec des scolaires en rapport avec les Jeux Olympiques et paralympiques afin de garder la dynamique des Jeux en Guadeloupe. C’est également important parce qu’il y a beaucoup d’athlètes olympiques en Guadeloupe, une centaine environ que nous pouvons mettre en avant. Nous voulions rendre hommage à nos champions, et nous pensons que le rapport à la terre est très important notamment pour les jeunes. Ce site pourra perdurer après les Jeux dans ce que l’on appelle l’héritage des Jeux, pour devenir un lieu où l’on pourra sensibiliser les jeunes et les moins jeunes aux questions liées à l’environnement. Nous avons, dans le sport, beaucoup de retard sur ces questions. »
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