Guadeloupe. Les socialistes appellent à un retour à la sécurité et à la paix

La Fédération des socialistes de Guadeloupe, présidée par Olivier Nicolas, premier secrétaire fédéral — et délégué national du PS aux Outre-mer — s’inquiète de constater que rien n’avance pour sortir la Guadeloupe de l’impasse dans laquelle elle se trouve en entrant dans une troisième semaine de crise sociale. Elle appelle à un retour rapide à la sécurité et à la paix civile.

« Nous sonnons l’alerte sur la scolarisation entravée de nos enfants après deux années de perturbations liées aux confinements, aux grèves et aux blocages menés notamment par les opposants au masque obligatoire », dit Olivier Nicolas, qui parle au nom du bureau fédéral dans un communiqué.

Il poursuit : « Nous sonnons également l’alerte sur les entraves à l’accès aux soins médicaux pour les soignants et pour un grand nombre de personnes vulnérables à domicile et dans les hôpitaux, cliniques et cabinets de médecine de ville. Nous sonnons l’alerte pour notre économie et nos entreprises à l’arrêt depuis deux semaines, en particulier nos TPE et nos agriculteurs dans l’incapacité de livrer leur production. »

« Enfin, ajoute-t-il, nous sonnons l’alerte sur la poursuite des dégradations des biens publics et privés comme la tentative d’incendie, la nuit dernière, de la mairie de Basse-Terre que nous condamnons fermement, comme nous avons condamné toutes les violences perpétrées ces 15 derniers jours. »

« Nous demandons l’ouverture immédiate des discussions entre les organisations syndicales, les collectivités locales, l’Etat, mais aussi le monde économique. »

olivieR nicolas, premier secrétaire fédéral du ps

Olivier Nicolas dramatise ses propos, en appelle à la responsabilité des décideurs, qu’ils soient élus, syndicalistes, chefs d’entreprises, Etat, pour trouver une solution de sortie de crise.

« Face à ces périls sur la vie de notre population — que la poursuite des blocages ne peut qu’aggraver — nous demandons l’ouverture immédiate des discussions entre les organisations syndicales, les collectivités locales, l’Etat, mais aussi le monde économique, avec l’impératif que celle-ci s’accompagne d’une levée immédiate des entraves à la circulation et d’un retour à une vie normale réclamée par une majorité des Guadeloupéennes et de Guadeloupéens qui n’en peuvent plus d’être considérés comme des « dommages collatéraux ». »

« Les socialistes affirment d’abord
que la question de la vaccination

doit cesser d’être instrumentalisée. »

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« Sur le fond des revendications portées par le mouvement, les socialistes affirment d’abord que la question de la vaccination doit cesser d’être instrumentalisée. Elle doit redevenir une question médicale et sanitaire à replacer dans le contexte de lutte contre la pandémie de Covid19 qui reste, plus que jamais, une préoccupation mondiale avec la forte reprise épidémique en Europe et l’apparition d’un nouveau variant potentiellement dangereux », dénonce le premier fédéral.

Et, l’évidence : « La priorité est de protéger la Guadeloupe des prochaines vagues mortelles du virus et nous affirmons que nous ne serons jamais protégés s’il s’agit d’être tout à la fois contre le masque, contre le confinement et, surtout, contre la vaccination. »

Une attaque en règle du gouvernement
et de ses satellites locaux

Olivier Nicolas est un socialiste encarté et fervent. Il attaque le gouvernement et ses soutiens locaux à se remettre sur les rails de la logique.

« Sur le volet social des revendications, les socialistes partagent évidemment le constat des politiques publiques défaillantes (eau, transports, déchets…) et du manque d’ambition des actions en faveur des jeunes en difficulté. Mais, ils appellent le Gouvernement « En marche » et ses soutiens locaux constants depuis 2017 à cesser leur défausse réci- proque qui consiste à éviter de répondre de leurs responsabilités sur les politiques menées ces dernières années.

La suppression brutale en 2018 des emplois aidés rétablis aujourd’hui en catastrophe ; le refus du Gouvernement d’in-vestir à la hauteur des besoins pout rénover rapidement les réseaux d’eau potable ; l’échec de la politique régionale de formation professionnelle et d’apprentissage avec l’Ecole de la 2e chance, Guadeloupe Formation, les CFA et l’URMA en grande difficulté ; l’absence d’un vrai système de transports en commun ; le déséquilibre flagrant du territoire ; sont autant d’exemples qui relèvent d’une responsabilité collective et partagée. »

Il s’affirme prêt avec ses amis à être force de proposition : « Dans les discussions qui doivent s’ouvrir, les socialistes seront force de proposition en affirmant que nombre de solutions sont d’ores et déjà entre nos mains, y compris en matière d’évolution de la gouvernance de la Guadeloupe. En effet, cette évolution ne peut être en aucun cas une demande du Gouvernement, mais elle doit correspondre à une volonté exprimée par le territoire et validée par sa population. »

Et l’autonomie revient en force dans le débat…

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