Connaissez-vous les résidences Les Lauriers et Mandela ? Oui, non ? Construites dans les années 1970 (au tout début), elles ont très mal vieilli, comme d’ailleurs tous les ensembles immobiliers de la même époque construits à Pointe-à-Pitre.
Ces quartiers illustrent — mais il y a des gens bien qui y vivent depuis le début — plus la section Faits divers des journaux, radios et télévisions locales que la section Vie et loisirs… En fait, ils ont très mal vieilli, c’est-à-dire qu’ils son devenus quasiment insalubres. L’électricité hors-norme, les réseaux d’eau sous-dimensionnés, les écoulements divers dès qu’il pleut, c’est le quotidien de leurs habitants.
Sitôt entré à la mairie en 2020, Harry Durimel a décidé d’avancer, d’avoir une ville qui soit autre chose qu’une cité dortoir, avec des barres qui étirent comme autant de dominos d’une partie folle.
Les tours Gabarre, à terre. Quand il a dit ce qu’il mettrait à la place de ces horreurs bourrées d’amiante — deux ans pour les démolir tellement l’amiante était présente — les observateurs ont compris qu’il n’aurait de cesse de rendre la ville plus vivable, plus verte.
Les Lauriers et Mandela ne sont qu’une partie des chantiers qui vont s’ouvrir. Dès chantiers il y en aura jusqu’en 2027, ici mais aussi à Gabarre, Lauricisque, Bord de mer, Rivière Salée, Gerty-Archimède, Bergevin, etc…
Lundi matin, visite guidée pour des personnalités, assurée par Harry Durimel, Thierry Romanos, président de Sikoa, Jules Goval, directeur de Sikoa, Nicolas Niel, qui va surveiller le chantier de Sikoa. Les personnalités, Bruno Arcadipane, président d’Action Logement Groupe et Nadia Bouyer, sa directrice générale, venus avec Bruno Blandin, président du Medef mais aussi Jacques Fayel, président d’Action Logement Guadeloupe.
Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre :
Le projet d’aménagement des résidences Les lauriers et Mandela, c’est d’abord démolir. Pour démolir, il faut tenir compte de ce qu’il y a dans ces quatre barres, soit 458 logements, 24 commerces 6 locaux associatifs, une crèche… pour les Lauriers, 27 logements et trois commerces pour Mandela.
Démolition en juin 2022. Dans trois mois. Il faut reloger tout le monde; C’est en cours.
Pour démolir, le budget est de 3 millions d’euros. Entretemps, il faut sortir du bail à construction avec la Ville de Pointe-à-Pitre, financer à 100% l’opération (la Cille n’a pas un sou), déplacer le laboratoire.
Tout ceci devrait se faire sans trop de difficultés (surtout si on démolit en juin !).
Qua fait-on en suite de ce superbe terrain en cœur de ville ? On aménage. 54 millions d’euros, dont 9 millions en plan d’investissement volontaire (PIV).
Qu’est-ce ? Action Logement a établi un PIV qui mobilise 10 milliards d’euros (au plan national). 7 mesures ont été définies qui permettent des aides concrètes afin d’agir sur le logement et le pouvoir d’achat des salariés. Ces mesures sont d’améliorer la performance énergétique des logements, favoriser la mobilité, avoir un habitat plus inclusif, transformer les locaux vacants en logements, produire plus et moins cher, agir contre la dégradation de l’habitat ancien, améliorer l’habitat dans l’Outre-mer. Voilà qui est bien.
En Guadeloupe, comme l’a rappelé le président Bruno Arcadipane, il s’agit d’éradiquer d’éradiquer le parc locatif social indigne, de développer une offre locative de qualité en centre-ville et centre bourg, de soutenir la production de logements locatifs très sociaux.
Bruno Arcadipane, président d’Action Logement Groupe :
Le projet Les lauriers-Mandela comprendra 63 logements en LLS et LLTS, 48 logements en LLS séniors, 15 logements en LLS Jeunes, 80 logements en PLS, 30 logements en PSLA et 25 emplacements pour des commerces.
On passe de 472 à 291 logements, les bâtiments étant largement entourés d’espaces conviviaux, verts, sportifs, de promenade, etc.
Thierry Romanos, président de la Sikoa, qui sait qu’il a en chantier une grande partie de la ville de Pointe-à-Pitre, rénovation de quartiers, donc embellissements, est satisfait.
Sa plus grande hâte, c’est de voir les chantiers démarrer, de les voir achevés, de voir le cœur de ville de Pointe-à-Pitre retrouver son éclat.
Thierry Romanos, président de Sikoa, bailleur social :
André-Jean VIDAL