Jean-Claude Malo est président de la Commission de surveillance du SMGEAG. Cette commission a été créée concomitamment à la création du Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et d’Assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG).
On l’avait pressenti il y a quelques mois lors d’une conférence de presse bilan des deux premières années d’activité : rien ne va réellement entre la commission et le conseil syndical du SMGEAG que préside Jean-Louis Francisque.
Cette fois-ci les langues se sont déliées pour dire qu’il n’y a aucun contact entre le SMGEAG et cet organe de surveillance.
« Nous souhaitons, alors que nous aurons trois ans d’activités dans quelques jours, que les relations soient bonnes, avec des échanges. Nous avons été nommés pour représenter les consommateurs, les usagers de l’eau et nous ne sommes pas tenus au fait des activités du SMGEAG. Regardez, un rapport a été rendu sur la gestion de ce syndicat et nous l’avons appris par les médias. Nous n’avons jamais vu ce rapport. »
Jean-Claude Malo est accompagné de deux membres de la commission, Daniel Marianne, secrétaire, et Marguerite Civis, vice-présidente. Le lieu choisi pour recevoir la presse n’est pas neutre : le complexe sportif Gaël Monfils, à Colin Petit-Bourg et non la salle du conseil du SMGEAG, au Gosier, comme la fois précédente.
Quand les journalistes veulent savoir pourquoi il n’y a aucune communication entre le président Francisque et la Commission de surveillance, le président Malo se refuse à commenter. Il se borne à déplorer un manque de contact et que les préconisations pour améliorer le service rendu aux usagers de l’eau et de l’assainissement faites par la commission restent sans réponse.
Jean-Claude Malo, président de la Commission de surveillance du SMGEAG :
Mieux : alors que la commission peut convoquer le président pour lui demander de répondre à des questions précises sur la gestion de l’eau et de l’assainissement, celui-ci ne répond pas à la convocation.
Que peut faire la commission ? « Nous nous posons la question de présenter ce problème devant le tribunal administratif… », répond Daniel Marianne.
Mais, les textes qui régissent le fonctionnement de la commission sont flous.
Nous avons prévenu le préfet, le sous-préfet, les présidents des collectivités, que nous n’obtenions aucune réponse à nos questions…
Il semble que ces personnalités ne se soient pas officiellement déclarées pour dire ce qu’elles pensent de cette situation.
« Au début, je pensais que les choses devaient se mettre en place, explique Jean-Claude Malo, mais les relations ne s’améliorent pas au fil du temps. »
Pourtant, parce qu’ils se veulent positifs, les membres de la Commission de surveillance espèrent que les choses vont changer… un jour ou l’autre.