Guadeloupe. Les Pointois ont nettoyé leur ville

La deuxième édition de l’opération de nettoyage citoyen Annou mèt Lapwent bèl s’est déroulée ce dimanche 24 avril, à Pointe-à-Pitre.

Le coup de gueule de Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre.

Dans les différents quartiers de la ville de Pointe-à-Pitre, les volontaires étaient invités à prendre part à la grande opération de nettoyage populaire initiée en avril 2021 par Harry Durimel, maire de la ville de Pointe-à-Pitre. Une manière d’amener chacun à prendre conscience que le visage qu’offre la ville aux très nombreux visiteurs s’y rendent quotidiennement, mais surtout à ceux qui y vivent, doit être une œuvre collective.

« Et si on salissait un peu moins Pointe-à-Pitre ?, interroge Harry Durimel, chef d’édilité, qui a enfilé le bleu de travail pour la circonstance. En invitant les citoyens à nettoyer leur ville, cela crée un sentiment d’appartenance. Quand on nettoie devant chez soi, on ne salit pas devant chez soi. Il faut respecter le travail de ceux qui nettoient ! »

Un geste pour le mieux-être de la ville

Dès 6 heures, ce dimanche 24 avril, débroussailleuses, souffleuses, pelleteuses étaient à l’œuvre ici et là dans les quartiers de Pointe-à-Pitre, ce dimanche matin. Dans les rues, chacun a clairement « balayé devant sa porte ». Et, le résultat était nettement visible après les premières heures d’activité.

A l’instar de Natacha, Willy, Patrice, Dimitri…, ceux qui avaient aménagé leur programme du dimanche matin pour participer à l’opération de nettoyage de la ville estiment « normal » de contribuer au mieux-être dans la ville. « Pointe-à-Pitre n’a pas les moyens : chacun est obligé de donner un coup de main », explique Natacha. « J’étais là l’année dernière pour la première édition et je reviens cette année, précise Patrice. C’est naturel de participer à la vie de la cité, compte tenu de la situation de Pointe-à-Pitre. »

Des zones transformées en décharges sauvages

Willy va encore plus loin : deux fois par mois, il entreprend de nettoyer le quartier où il réside. « Je demande aux uns et aux autres, parfois, ils viennent m’aider, mais même seul, je nettoie le quartier », assure-t-il.

Dans le sac poubelle de Dimitri, un autre volontaire, des pièces auto, des bidons de vidange, filtres à huile, à gasoil… des objets qui ne sont pas seulement les classiques bouteilles et autres emballages en plastique « emportés par le vent ! »

Parmi les volontaires, le député Olivier Serva, mais aussi Nadia Pater, présidente de l’Akademiduka dont les locaux sont situés à Bergevin : « Il est normal de contribuer à la propreté de Pointe-à-Pitre : nos élèves, nos enfants, toute la Guadeloupe vient à Pointe-à-Pitre…, précise Nadia Pater. Chacun devrait donner un peu de temps pour collecter les ordures, balayer… J’ai ramassé 7 sacs de déchets en deux heures ! ».

Des volontaires efficaces

Non loin, Dominique Dolmare, conseillère municipale, déléguée à la qualité Vie et santé au travail. « L’équipe municipale est aussi mobilisée aux côtés des administratifs, du service technique de la ville et des citoyens pour le nettoyage de la ville, parce qu’il s’agit aussi de notre santé. Nous devons tous apporter notre contribution pour y arriver. »

Pour cette deuxième édition, plus que la quantité, c’est la motivation des volontaires présents dans les rues, armés de balais, brouettes, pelles, houes, sabres… qui est à souligner.

Cécilia Larney

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