Les entreprises s’engagent et Cap Excellence ont lancé la journée « Patrons dans ma ville », qui est un événement qui a pour objectif de rapprocher les patrons (chefs d’entreprises) et les jeunes des quartiers défavorisés de la communauté d’agglomération de Cap Excellence afin qu’ils puissent échanger dans un environnement familier pour ces jeunes qui ont l’habitude de se déplacer pour trouver du travail. La journée s’est déroulée à la salle George Tarer de Lauricisque à Pointe-à-Pitre.
La journée « Patrons dans ma ville » ne se présente pas comme une journée de speed dating au cours de laquelle les jeunes passent d’un recruteur à un autre afin de trouver de l’emploi, mais comme une journée d’échanges autour de différentes problématiques liées à l’emploi, entre des chefs d’entreprises, des recruteurs et des jeunes désireux de trouver de l’emploi.
Elle s’inscrit dans le programme de la Cité de l’emploi de Cap Excellence pour favoriser l’emploi des jeunes des quartiers défavorisés de la communauté d’agglomération. La journée a prévu de rassembler les chefs d’entreprises et les jeunes dans une même salle située dans un quartier de la communauté d’agglomération afin qu’un échange soit initié.
« C’est important pour eux car parfois cela peut être compliqué pour les jeunes de se rendre jusqu’aux patrons pour des raisons économiques et de transport. On peut voir que l’opération du jour est un succès preuve qu’il y avait une volonté pour ces jeunes de rencontrer ces patrons notamment dans un environnement qu’ils connaissent », explique Olivier Pesnol médiateur pour l’association Natirel Insertion. L’association a œuvré avec d’autres associations pour emmener un maximum de jeunes à participer à la demi-journée.
Michel René :
Salle George Tarer, un grand nombre de jeunes et de demandeurs d’emplois plus âgés ont fait le déplacement pour participer à la demi-journée d’échanges avec neuf entreprises. « Je trouve que c’est une bonne initiative pour les jeunes; ils nous ont donné des bons conseils pour se préparer aux entretiens d’embauche, au niveau de la posture et d’autres attitudes à avoir pour se faire recruter », explique Aurélie, 25 ans.
La première partie de la matinée se présentait sous la forme d’une table ronde avec une quinzaine de jeunes qui se sont présentés et qui ont pu échanger avec neuf chefs d’entreprises qui se sont présentés et qui ont présenté leurs activités. Les différents professionnels ont expliqué aux jeunes par le biais d’anecdotes et de discussions, ce qu’ils attendent lorsqu’ils recrutent des nouveaux salariés.
« Le conseil que je donne aux jeunes avant tout, est de ne pas écouter de conseils décourageants et de chercher ce qu’ils aiment et ensuite un métier qui convient avec ce qu’ils aiment. Le plus important lors d’un entretien, c’est que le recruteur sente une connexion c’est pourquoi je leur ai parlé de la programmation neurolinguistique », affirme Claire Montesinos, gérante de Serene Up !
Pauline Morelon :
Les autres conseils ont concerné notamment les tenues vestimentaires que l’on peut porter en cas d’entretien « Mais ce qui prime c’est l’attitude physique que l’on va apporter, on va montrer notre intérêt, notre motivation et notre capacité à communiquer ensemble ». Les conseils apportés avec les précisions des professionnels ont été accueillis de manière diverse auprès des jeunes présents dans la salle.
Stéphane, 22 ans, a apprécié l’échange proposé avec les professionnels : « ça m’a reboosté dans mon envie de trouver du travail, dans le domaine du commerce», affirme-t-il.
Pour Emeraude 22 ans, les conseils divulgués ne débouchent pas sur une offre concrète d’emploi ou des opportunités directes. « Pour la majorité des choses qui ont été expliquées, comme la tenue ou l’attitude en entretien d’embauche si on a déjà eu une expérience dans le monde du travail on le sait déjà ! »
Le second temps de la matinée s’est concentré sur une discussion plus ciblée en petits groupes entre les chefs d’entreprises et les jeunes présents. Au cours de cette seconde partie, les jeunes ont pu ressauter avec les professionnels en obtenant des réponses aux questions qu’ils ont posé.
Au cours de cette seconde partie, les professionnels ont pu connaître plus directement les jeunes et leurs projets professionnels. Certains ont pu déposer des CV en espérant que ceux-ci aboutissent sur des formations ou des stages d’initiation dans les domaines dans lesquels ils veulent évoluer, à l’instar de Stéphane.
Tafari Tirolien
