Grâce à la Région Guadeloupe, les Journées du Patrimoine qui ont eu lieu au cours de ce week-end ont laissé une place prépondérante au sport, ce qui constituait une première pour ces journées culturelles.
Au cours de ce week-end, le public guadeloupéen était invité grâce à la Région, à découvrir ou redécouvrir des lieux mythiques du sport de la Guadeloupe : le Vélodrome de Gourdeliane et le CREPS Antilles-Guyane. Ces deux lieux mythiques ont marqué l’histoire du sport guadeloupéen, et se présentent comme des morceaux d’histoire de la Guadeloupe.
« La Guadeloupe terre de champions n’est pas qu’un slogan », expliquait Harry Mephon, directeur de la culture et des sports au Conseil régional de la Guadeloupe. Pour cet ancien athlète et investigateur de la rédaction de l’anthologie du sport guadeloupéen, le slogan tant connu de notre archipel doit être accompagné d’une politique publique favorisant la pratique sportive.
La décision d’inclure les lieux historiques du Vélodrome de Gourdeliane et du CREPS Antilles-Guyane au sein des Journées du Patrimoine s’inscrivent également dans cette démarche d’accorder au sport et à son histoire une part importante dans l’histoire de la Guadeloupe. « Le sport permet d’expliquer l’histoire de la Guadeloupe », affirmait-il.
Harry Mephon
Au cours de la présentation de l’histoire du CREPS Antilles Guyane et de ses installations, les participants ont pu apprendre sur l’origine du slogan « Guadeloupe terre de champions » et de la raison de sa véracité, du chevalier de Saint George à Teddy Riner en passant par Roger Bambuck et bien-sûr Marie-Josée Pérec première athlète médaillée d’or aux Jeux Olympiques de la Guadeloupe.
La visite du CREPS, complexe sportif créé en 1973, qui accueille aujourd’hui environ 250 enfants au sein de sa cité scolaire interne, (le CREPS de Guadeloupe est le seul à disposer d’une cité scolaire dans son établissement) a permis de mettre en lumière les différents efforts fournis au cours des dernières années pour faire de cet établissement un établissement d’excellence sportive.
Le récent label « Terre de Jeux » confirme que les installations actuelles sont de grandes qualités, elles permettent d’accueillir des athlètes de haut niveau qui souhaiteraient se préparer en Guadeloupe. Au cours du mois d’aout dernier, Teddy Riner multiple champion du monde et champion olympique avait décidé de débuter sa préparation physique au CREPS.
Une volonté de préserver le patrimoine sportif
Les visiteurs ont profité d’une exposition retraçant l’histoire des athlètes olympiques guadeloupéens, qui a été inclu dans cette journée du patrimoine. Pour Harry Mephon, ces journées du patrimoine doivent permettre d’inscrire la Guadeloupe dans une dynamique de préservation de ce patrimoine sportif, en commençant par les tribunes du CREPS. Situées à proximité du terrain de football ces tribunes aujourd’hui fermées, sont « les plus anciennes tribunes de Guadeloupe », elles ont en effet été construites en 1938. Elles font partie de l’histoire du site, à l’instar des marches d’escalier du CREPS qui ont été détruites il y a quelques années. Un terrain de basket 3 contre 3 sera prochainement érigé dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris.
A quelques kilomètres du CREPS, les Guadeloupéens étaient invités à découvrir ou redécouvrir l’histoire du vélodrome de Gourdeliane édifice sportif majeur de l’archipel. La visite était assurée par Frederic Theobald, président du comité de cyclisme des îles de Guadeloupe. Le stade a en effet accueilli des compétitions sportives majeures au cours des dernières années tel que la Coupe Davis en 2016, mais également des championnats de France et d’Europe. L’histoire du vélodrome s’inscrit évidemment dans l’histoire de la Guadeloupe et de la pratique du cyclisme. Depuis Felix Proto, cet édifice à l’instar du CREPS s’est ancré dans une volonté politique de faire du sport et de sa pratique une part importante de la société guadeloupéenne.
Tafari TIROLIEN