Guadeloupe. Les femmes à l’honneur pour le 12e anniversaire du Fondalka

Les totems restaurés des figures du gwoka ont été dévoilés, dimanche 10 novembre, pour le 12e anniversaire du Fondalka (Petit-Canal).

Site dédié à la culture gwoka, le Fondalka, à Duval Petit-Canal, ouvert en 2012, met particulièrement à l’honneur les hommes – et les femmes – qui ont contribué à la valorisation du gwoka. Antoine Sopta, François Moléon (Carnot), Sergius Geoffroy, Gaston Germain Calixte (Chaben), Robert Loyson, Marcel Lollia (Vélo), Kristèn Aigle, Guy Conquet, René Perrin, Lin Canfrin (Yann la), Aksidan Sylvanie Charlotte Mola (Aksidan), Ti Sélès, Ti Papa, Blanchino Kancel, Louise Antoinette Bernis (Achoun), Tètèche Mirca, Henri Délos… Marqués par le temps, les totems qui leur sont dédiés ont été restaurés.

Une volonté commune du CIPN (Comité international des peuples noirs) et de Blaise Mornal, maire de Petit-Canal, de préserver ce patrimoine immatériel.

Un vecteur de développement économique

« Le site du Duval s’inscrit dans la stratégie de développement, Petit-Canal, carrefour de l’histoire qui met en valeur le patrimoine architectural, les Marches, l’ancienne prison, l’église, la mairie, mais aussi la culture, le centre de la culture indienne, explique Blaise Mornal, maire de Petit-Canal. L’objectif est de faire du site de Duval un vecteur de développement économique avec les carbets qui pourront accueillir toute l’année des des artisans locaux, des expositions… Un lieu incontournable d’activité culturelle, économique et pédagogique pour les Guadeloupéens, les scolaires, les touristes… ».

À terme, les tambours indiens et Kalinagos trouveront leur place sur le site de Duval. Pour s’inscrire pleinement dans la modernité, les totems des figures du gwoka seront équipés de QR Codes présentant chaque parcours accompagné d’un extrait musical.

Lè fanm ka !

Dans cet univers traditionnellement masculin, le CIPN a tenu à mettre à l’honneur celles qui, hier et aujourd’hui, s’impliquent dans le milieu du gwo-ka. Qu’elles soient chanteuses, danseuses, « makèz », dans la transmission de la danse, de la musique, de la langue créole, ou évoluent dans le monde de la beauté, de la cuisine…

Lè fanm ka a été le thème du « bokantaj », en fin d’après-midi avec les « mètfédam an ka » et les « mètfédam ki ka ».

« Il est important de donner la parole aux femmes qui sont dans le gwoka, les « mètfédam an ka », mais aussi à celles qui produisent, ont une activité dans la beauté, l’alimentation…, les « mètfédam ki ka » pour parler de leur expérience et de l’évolution du gwoka aujourd’hui », précise Jacqueline Jacqueray, présidente du CIPN.

Signe que la transmission est en bonne voie, les élèves de l’Akademiduka, présidée par Nadia Pater, ont apporté leur contribution active à la manifestation du 10 novembre, sur le site de Duval (Petit-Canal), guidées par Raymonde Pater-Torin.

Cécilia Larney

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