Guadeloupe. Les élus marie-galantais veulent conserver « leur » préfète Chantal Ambroise

Le discours officiel des élus, c’est plus d’autonomie et moins d’Etat. Le discours an ba fèy c’est…

Le député Olivier Serva, député de la première circonscription de la Guadeloupe, donc aussi de Marie-Galante, vient d’écrire au ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérard Darmanin, avec copie au ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, au préfet de la Région Guadeloupe, Alexandre Rochatte, et à deux conseillers qui ont leurs bureaux à Paris.

Que lui dit-il ? Qu’il souhaite, après Maryse Etzol, maire de Grand-Bourg, présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante, Jean-Claude Maes, maire de Capesterre et François Navis, maire de Saint-Louis, dire qu’il veut que la mission de la préfète Chantal Ambroise soit prolongée.

Qui est Chantal Ambroise ? Une préfète en mission qui, depuis le 1er mai et jusqu’au 1er novembre, six mois, a fait un audit sur la situation économique et sociale de la Grande galette afin de proposer des solutions pérennes pour éviter que les trois communes ne tombent en quenouille.

En termes choisis, faire l’évaluation du potentiel et l’élaboration d’un projet de territoire pour Marie-Galante, « à travers une vision globale et partagée de son avenir dans un ensemble de projets de développement durables et équitables ».

Chantal Ambroise, après une brillante carrière dans l’administration à différents postes, commencé comme attachée de préfecture à celle de Basse-Terre, a été nommée préfète.

Repérée parce que consciencieuse et réfléchie, elle était la personne toute désignée pour remplir la mission confiée.

Après l’accident industriel, comme un malaise

Suite à l’accident industriel du 14 avril 2021 à l’usine sucrière de Marie-Galante et à la tension sociale qui s’en est suivie, un comité de crise et de suivi a décidé la mise en place d’un protocole d’engagement signé le 15 mai avec toutes les parties prenantes autour de 3 axes :

  • la réparation et modernisation de l’usine
  • l’activité des planteurs et des salariés
  • le développement de l’île

Le gouvernement ayant décidé de confier les réflexions sur l’avenir de la filière canne/sucre/rhum à une mission d’inspections ministérielles qui a révélé « la nécessité d’un soutien aux réflexions que les industriels, les planteurs et les collectivités territoriales devront engager pour concrétiser la modernisation de l’usine et, en parallèle, préparer l’avenir de Marie-Galante ».

Une feuille de route très… dense

C’est dans ce contexte que le préfet de région Alexandre Rochatte a confié à la préfète Chantal Ambroise les missions suivantes :

  • mobiliser les compétences interministérielles de l’État afin de coordonner la construction de la stratégie de développement territorial de l’île
  • travailler en collaboration avec les élus et l’ensemble des collectivités de la Guadeloupe
  • mettre en place des groupes techniques dédiés au développement de la culture de la canne, à la restauration des mares pour les besoins en eau des agriculteurs et des éleveurs, au développement de l’élevage et de la création d’une capacité d’abattage locale et du suivi de la société d’économie mixte de Marie-Galante
  • accompagner la finalisation du contrat de relance et de transition écologique de la communauté de communes de Marie-Galante, outil majeur à la mise en œuvre du projet de territoire de l’île en concertation avec les acteurs socio-économiques et les habitants.

La préfète Chantal Ambroise s’est appuyée sur l’expertise et les ressources de la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, du secrétariat général aux affaires régionales et des différents services déconcentrés de l’État (DEAL, DAAF, DEETS et DM).

Tant et si bien qu’elle a fait du bon travail.

Et qu’aujourd’hui, les élus de l’île la voient repartir avec le sentiment qu’ils vont être de nouveau abandonnés…

Le courrier d’Olivier Serva :

Dans le corps préfectoral depuis 2005

Titulaire d’une maîtrise en droit public et d’un DESS administration des collectivités locales, Chantal Ambroise est née à Saint-Claude. Elle a débuté sa carrière en tant qu’animatrice au GRETA de Basse-Terre, puis a occupé plusieurs postes à responsabilité dans différentes préfectures jusqu’à sa nomination en tant que sous-préfète en 2004 en Eure-et-Loir.

Titularisée dans le corps préfectoral en 2005, Chantal Ambroise a exercé la fonction de sous-préfète à La Réunion, à Haguenau-Wissembourg, puis à Béthune (Pas-de-Calais).

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