Jeudi 23 février et ce vendredi 24 février, une délégation du Conseil départemental, conduite par Guy Losbar, président, s’est déplacée à Marie-Galante. Visite des trois communes, en compagnie de chaque chef d’édilité : Maryse Etzol, maire de Grand-Bourg, présidente de la Communauté de communes de Marie-Galante (CCMG), deuxième vice-présidente du Conseil départemental, Jean-Claude Maes, maire de Capesterre, conseiller départemental, premier vice-président de la CCMG, François Navis, maire de Saint-Louis, deuxième vice-président de la CCMG.
Trois communes qui sont en déficit et qui ont besoin des grandes collectivité, Région et Département, en plus de l’Etat et de l’Europe pour investir.
Guy Losbar, président du Conseil départemental, président du GUSR, premier parti de la Guadeloupe, est l’homme fort du moment. Penser Guadeloupe, agir Guadeloupe, est devenu son leit-motiv.
Trois questions posées par le président du Département : combien ça coûte, quand commencent les travaux, quand va-t-on inaugurer ? Le dire c’est bien, le faire c’est mieux, c’est même essentiel et Guy Losbar ne lâche pas ses équipes quand il a posé la première pierre.
Première étape de ce déplacement marie-galantais : l’inauguration d’un marché au poisson sur le port de Grand-Bourg.
Jean-Mamert Lupede, qui donne son nom à la structure, est un ancien marin-pêcheur, père de famille nombreuse, qui a fêté ses 98 ans cette année. Elegant, dans son fauteuil roulant, il est représenté au micro par l’une de ses filles qui rappelle comment le jeune homme, à peine âgé de 16 ans, a embarqué pour la première fois.
C’était il y a presque un siècle, et depuis Jean-Mamert Lupede a vu l’évolution de Grand-Bourg et de Marie-Galante. Il a vu l’espace de commercialisation des produits de la pêche, longtemps utilisé et devenu inadapté aux besoins des professionnels et des usagers.
La collectivité départementale a décidé — mais il aura fallu attendre deux mandatures pour qu’enfin l’idée se concrétise — de moderniser cet espace professionnel en mettant à la disposition des utilisateurs un marché au poisson, outil moderne, performant et répondant à la réglementation en matière sanitaire.
Il comprend un espace destiné à la découpe et à la vente, une chambre froide, un espace réservé aux écailleurs, des vestiaires et sanitaires, un bureau d’information. Et encore un local déchets avec broyeurs.
La construction est élégante, en béton armé et bois, et s’implante sur l’espace portuaire, à proximité du boulevard de la Caraïbe, et en parfaite intégration au projet de reconfiguration des espaces portuaires en cours de mise en œuvre.
Le coût du marché au poisson est de 1,3 M€, pris en charge par le Département.
Guy Losbar :
Maryse Etzol :
Deuxième étape, l’aérodrome
et la caserne des sapeurs-pompiers
Deuxième étape, l’aérodrome et la caserne des sapeurs-pompiers : si la piste est toute neuve, la caserne est ancienne, sous l’eau chaque fois qu’il y a de forces pluies. Remise de galons, par le président Guy Losbar, la présidente de la CCMG, Maryse Etzol, le président du SDIS, Henri Angélique.
La piste devrait être rallongée, demande de la maire, 500 mètres pour permettre que les avions au-dessus de l’ATR 72, 72 places, puissent atterrir. A terme trois liaisons chaque jour, avec des avions pouvant venir de la Caraïbe.
Pour ce qui est de la caserne, les plans sont là, le terrain aussi… Ne reste qu’à poser la première pierre.
Troisième étape : Capesterre
Capesterre. Et accueil chaleureux par le maire, Jean-Claude Maes.
Jean-Claude Maes a une passion : les routes. N’est-il pas président de la commission des travaux dans les Îles du Sud ? Les routes ont été refaites, non seulement dans sa commune, mais partout où il y avait de la circulation et le réseau routier départemental est de qualité.
Autre passion, mais cette fois obligée : le port. « Il fallait, explique le maire, empêcher les sargasses d’envahir le port, et c’est quasiment chose faite avec l’allongement de la digue. »
Depuis 2020 et l’élection de son équipe, Jean-Claude Maes a une ligne de conduite : la bienveillance, être au service de tous, faire de la proximité pour mieux appréhender les problèmes, pratiquer la co-construction, l’intégrité, la réactivité pour apporter les solutions.
Quatre axes : faire de Capesterre un territoire attractif, développer l’économie au travers des ressources biologiques et humaines, renforcer la qualité de la vie, aménager le territoire de façon que les quartiers aient les mêmes services que les bourgs.
Ah oui, autre souhait de Jean-Claude Maes : que le cimetière soit agrandi, « on meurt beaucoup chez nous et le cimetière est tout petit. »
Jean-Claude Maes :
Un plan d’action concertée
A Capesterre, un plan d’actions a été mis en place privilégiant le social, l’agriculture, les routes, la culture et le sport.
Quatre grands projets doivent être menés avec le secours du Département :
. Le port départemental, avec une zone de pêche, des jeunes étant en ce moment en formation, avec aussi un prolongement de la digue pour éviter les sargasses.
. Le Moulin de Bézard, site incontournable, actuellement confié en gestion à un groupe de chefs d’entreprises guadeloupéennes qui ont constitué Belle Île en Sucre, une société qui a un projet de développement de 7 millions avec création de 23 emplois. La mise en valeur du moulin est couplée avec une sucrerie qui produira du sucre de bouche, à partir de canne biologique. 80 hectares de terres seront confiées à des jeunes agriculteurs désirant s’installer.
. La revitalisation du centre-bourg. Avec deux rues, la rue de la marine et la rue Céran Rosmade. Leurs façades seront rénovées.
. Enfin, la culture, le sport, l’action sociale…
Accompagner au maximum les trois communes
Dans sa réponse, Guy Losbar a souligné sa « volonté d’accompagner au maximum les trois communes de Marie-Galante », avec la remise en état des pistes des aérodromes de La Désirade, Marie-Galante, Terre-de-Haut Les Saintes, Baillif.
Le président du Département a aussi une clé pour la réussite des communes : le Contrat Péyi, qui accompagne chaque ville, avec la volonté d’engager le développement à partir des compétences du Département, mais aussi d’accompagner les projets propres de la ville.
« Je suis quelqu’un de concret. Quand on dit quelque chose, il faut l’acter, d’où le Contrat Péyi. »
Document immédiatement signé. Mais, auparavant, MM. Bordin, pour les agriculteurs, et Zig, pour les marins-pêcheurs, ont dit leur ressenti : la situation catastrophique de la canne, qu’il faut revaloriser, tout comme il faut renforcer l’outil industriel.
« On sait, a répondu Guy Losbar, mon engagement, ma volonté, c’est ce qui me motive, j’ai la volonté de bousculer les choses. »
Mario Zig, patron des pêcheurs, appelle au secours : les marins-pêcheurs ont besoin d’un port efficient, mais il faut attendre l’étude de la DEAL.
« Chaque fois qu’on veut entreprendre quelque chose, il nous faut demander l’autorisation. Là, c’est la DEAL qui prend son temps ! »
Guy Losbar :