Si la nuit de jeudi à vendredi 26 novembre, les forces de l’ordre ont procédé au démantèlement de 21 barrages, la plupart dans la zone de Pointe-à-Pitre/Les Abymes/Le Gosier, certains barrages, sitôt démantelés ont été reconstruits. Cependant, la plupart, sitôt construits étaient désertés. Cependant, non loin, les barreurs veillaient…
C’est pour cela que les forces de l’ordre, une fois intervenues sur un barrage le font démonter et embarquer les différents objets constituant l’ossature du barrage (encombrants, véhicules hors d’usage) par une entreprise spécialisée. Sauf que les chauffeurs des camions-bennes ne sont pas très chauds pour accepter une telle mission qui les met sous les regards de ceux qui ont édifié les barrages…
Toute la journée, les forces de l’ordre, en l’occurrence des gendarmes mobiles, ont remonté la Côte sous-le-Vent, de Baillif, dont les barrages ont été démantelés très tôt, à Sainte-Rose.
Les habitants de cette région ont vu défiler un long cortège de véhicules, précédé de deux engins blindés chargés, avec leur lame sur l’avant, de démanteler les barrages.
Suivaient des camionnettes et transports de troupes contenant les militaires de la gendarmerie, en tenue de maintien de l’ordre, bouclier, gilet pare-balles, protections diverses.
Ils ont été vus à Pointe-Noire, puis à Deshaies, où ils ont traversé le bourg avant de remonter vers Sainte-Rose.
Chaque barrage a été démantelé et la circulation a été petit à petit rétablie dans cette zone. A Mahault Pointe-Noire, la réouverture de la route de la Traversée, par le Col des mamelles, a permis à des personnes bloquées entre Ferry et Pointe-Noire de retourner chez elles, en région pointoise, après avoir squatté leur véhicule pendant trois nuits difficiles…
A Sainte-Rose, les opérations ont été stoppées un temps, avant de reprendre, sûrement, cette nuit la progression des véhicules. La Boucan, à Sainte-Rose, devrait être le prochain objectif des forces de l’ordre.
La Boucan ou pas moins d’une douzaine de barrages ont été établis sur la nationale, dans une rue étroite, avec des habitations de chaque côté… Et après, il y a le pont de la Boucan, l’un des principaux points d’ancrage de la révolte avec Sainte-Marie, à Capesterre Belle-Eau.
Le préfet de Région, Alexandre Rochatte, a prolongé le couvre-feu de 18 heures à 5 heures du matin jusqu’au lundi 29 novembre.
