Organisateur de spectacles, Christian Georges Henry-Léo est candidat dans la troisième circonscription, la plus prisée, avec 20 prétendants. Celui qui a pourtant été engagé dans de nombreuses activités, dont certaines en lien avec la politique, fait campagne pour la première fois en son nom.
Dans le monde de l’événementiel, on ne présente plus « Christian Georges ». Lui qui s’était mis en retrait ces dernières années a été contraint de monter en première ligne avec la pandémie. En fédérant les organisateurs de spectacles, gérants de discothèques, deejays, artisans… et tous les « sacrifiés » de la crise sanitaire au sein du Syndipro, avec son équipe, Christian Georges a mis son expérience au service de tous ceux qui les sollicitaient. Et, ils étaient nombreux.
Aujourd’hui, sa candidature à la députation est la conséquence de toutes les problématiques qui ont (r)émergé pendant la pandémie. Il a fallu faire preuve de fermeté parfois, de tact, d’autres fois, pour se faire entendre et tenter d’apporter des solutions aux uns et aux autres.
Une démarche collective et pro-active
« Dès le départ, avec Sonny Bellevue, Cyril Coudoux, Didier Ochiste…, nous avons adopté au sein du Syndipro, une attitude de proposition systématique, raconte Christian Georges Henry-Léo. Face à une équation, on regarde ce qui ne convient pas pour développer un autre paramètre. De fil en aiguille, nous avons réussi d’une part, à capter l’attention des administrations, des services de l’Etat, et de l’autre, à apaiser toute cette nervosité, cette frustration des gens de l’événementiel, des artisans… et tous ceux que nous avons aidés sans distinction. »
Pour autant, si après deux ans de gestion quotidienne des dossiers administratifs, financiers… de ses mandants, Christian Georges apprécie les résultats, sa candidature aux Législatives n’était pas une évidence. Loin s’en faut.
« Nous sommes un laboratoire ! »
Au terme d’une longue réflexion motivée par l’insistance de ses camarades du Syndipro, il a fini par faire acte de candidature avec Patrick Mango dans la 3e circonscription (Baie-Mahault, Lamentin, Petit-Bourg, Goyave, Pointe-Noire, Sainte-Rose, Deshaies). Pour eux, l’objectif est clair : au-delà de l’issue du scrutin des 11 et 18 juin, ce qui importe avant tout, c’est de « faire de cette campagne, une tribune » pour ceux qu’il a accompagnés ces deux dernières années.
« Les autres m’ont rappelé que cela fait 15 ans que je dis que le seul capital en économie, c’est l’humain, commente Christian Georges Henry-Léo. La relève a besoin que ceux de ma génération leur ouvrent la porte. Les artisans, tous ceux qui créent au quotidien ne sont pas suffisamment entendus. Pourtant, c’est le citoyen qui a la solution à beaucoup de problèmes. Aujourd’hui, à force de débrouillardise, nous avons développé une réelle expertise sur certains sujets en Guadeloupe. Nous sommes un laboratoire : nous avons l’opportunité de changer de paradigme, de montrer que, dans notre désorganisation, nous sommes finalement organisés ! »
Militant de longue date, Christian Georges a connu, selon les époques, les Verts, Les Républicains, s’est intéressé de près lors des dernières régionales au discours de certains nouveaux partis…, n’a pas sollicité l’investiture d’un quelconque parti. Candidat sans étiquette, Christian Georges Henry-Léon continue de porter la voix des « sans voix ».
Cécilia Larney