Camille Pelage, vice-président de la Région Guadeloupe, président de la Commission bleue, et Henri Yacou, vice-président de la communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT) et 1er adjoint au maire de Sainte-Rose, présidaient l’atelier participatif Economie bleue de la révision du SRDEII, jeudi 13 avril 2023.
Camille Pelage, vice-président de la Région Guadeloupe, président de la Commission économie bleue :
Salle comble ou presque, à Sainte-Rose, pour le second atelier de révision du Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII). Cette fois-ci consacré à l’économie bleue dont on sait toute l’importance pour l’archipel.
Henry Yacou rappelle l’importance de l’économie bleue pour la zone nord Basse-Terre : toutes les communes de l’archipel — sauf une — sont littorales, le territoire à un important potentiel en matière touristique (opérateurs vers le Grand Cul-de-sac marin, afflux de touristes), logistique (ports), pêche (une importante communauté de professionnels).
Henri Yacou, premier adjoint au maire de Sainte-Rose, vice-président de la CANBT :
« Nous sommes loin
d’exploiter notre potentiel »
Camille Pelage : « La Guadeloupe est la région la plus dynamique des Outre-mer pour l’économie bleue ! »
Economie bleue qui agrège 7% des emplois, économie bleue qui repose sur la première marina des Antilles françaises, celle de Bas-du-Fort, un port international, des ports secondaires, des ports de pêche et à passagers, d’autres marinas, des activités nautiques, des perspectives de pescatourisme…
« Nous sommes loin d’exploiter notre potentiel. Il faut former à ces activités et à d’autres activités nouvelles porteuses d’emplois. Il faut, par le biais du SRDEII, une mise en adéquation des dispositifs avec nos ambitions », concluait-il.
Une journée pour trois ateliers
Nicolas Diaz, chef de service à la direction de la croissance bleue de la Région, faisait un rappel du SRDEII en révision qui a induit ces échanges.
Trois ateliers au long de la journée :
. Les aléas, comme les sargasses
. Les équipements des filières
. Pêche et aquaculture
« Il faut traduire les objectifs déterminés en actions », concluait-il.
Denis Céleste directeur général adjoint à l’économie de la Région Guadeloupe indiquait les paramètres de la démarche régionale :
. Avril et mai pour réviser le SRDEEII
. Plan stratégique en matière économique (d’innovation et d’internationalisation) demandé par la loi Notré (loi d’août 2015)
. Décembre 2016-2021 SRDEII
. Aujourd’hui il faut réviser le SRDEII avec les partenaires de l’économie
. La collectivité régionale met en place un schéma partenarial
. Une rencontre dans chaque communauté d’agglomération
. SRDEII devrait être acté en juillet 2023.
« Il s’agit de dynamiser les filières et les entreprises », disait-il encore.
7 axes de travail
Synthia Ségor-Sérin, cheffe du service de l’observation et des études de la direction de l‘observatoire régional des études et de l’information géographique, donnait les 7 axes de travail du SRDEII :
Axe 1 : Favoriser la création, le développement et la croissance des entreprises guadeloupéennes
Axe 2 : Renforcer et diffuser l’innovation et les usages du numérique dans les entreprises guadeloupéennes
Axe 3 : Valoriser les savoir-faire des entreprises guadeloupéennes et favoriser leur internationalisation
Axe 4 : Promouvoir une agriculture et une agro-transformation durables et compétitives facteurs de développement pour une croissance verte
Axe 5 : Promouvoir et développer une économie bleue
Axe 6 : Faire de l’ESS, un levier de croissance pour les territoires de la Guadeloupe
Axe 7 : Faire du tourisme un vecteur de valeur ajoutée pour l’économie guadeloupéenne.
Plus un axe rajouté : une gouvernance économique sous le leadership de la Région, partagée, simplifiée, opérationnelle et réactive.
Un audit a été réalisé sur la SRDEII 2016-2021 :
. Des dispositifs d’aides ont été développés
. Des tiers lieux créés
. Des filières structurées
D’où un maintien de la pertinence des 7 axes.
« Il y a nécessité de renforcer l’accompagnement de certaines filières et de mettre en avant les nouvelles tendances », indiquait en conclusion Synthia Ségor-Sérin.
André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com
Indicateurs de l’économie bleue
. Pêche : 90 km2 de ZEE
. Économie maritime : 750 millions d’euros
. Pêche : 23,4 millions d’euros
. 759 bateaux, 1 036 marins professionnels
. Pêche couvre moitié de la consommation
. 8 entreprises aquacoles
. 5 200 emplois
. Transport maritime, services portuaires, pêche, aquaculture sont les axes principaux de l’économie bleue.
. La balance commerciale indique que la pêche est artisanale et que la Guadeloupe a une forte dépendance à l’importation de poisson de France, Guyane, Pérou, ceux-ci pour des crevettes et langoustes.
. Pêche : 51 ans âge moyen des marins-pêcheurs
. Navires actifs : – 38% en dix ans et la baisse du nombre de bateaux se poursuit . Ports de pêche : 4 ou 5 ont plus de 20 bateaux, dont les ports très actifs de la Désirade, Saint-François, Sainte-Rose, Deshaies…
Jean-Claude Yoyotte, président de l’Union des marins-pêcheurs de la Guadeloupe :