Guadeloupe. L’eau du barrage de Moreau est-elle contaminée au chlordécone ?

L’eau du barrage de Moreau est-elle contaminée au chlordécone ? La question se pose, a été posée tout d’abord par l’UGTG, sous forme de communiqués depuis une semaine. Elle a été posée très officiellement hier, à l’Assemblée nationale, au ministre délégué aux Outre-mer Philipe Vigier, par Olivier Serva, député (LIOT) de la Guadeloupe.

Une réponse du ministre qui mériterait d’être complétée localement par les autorités.

A quoi sert le barrage de Moreau ? A alimenter la Grande-Terre en eau quand les réseaux sont, en période de sécheresse, mal alimentés.

Le barrage de Moreau dont les travaux se sont terminés fin août 2021, a été utilisé une fois rempli (à partir de la fin de l’année 2021), en 2022.

Ce barrage a pour objectif de fournir une capacité supplémentaire d’environ 950 000m3 d’eau pour l’irrigation agricole de la Côte-au-Vent. Le barrage de Moreau vient en complément de celui de Dumanoir réalisé par le Département en 2010 à Capesterre Belle Eau.

Le rôle de ces deux barrages est de permettre le stockage d’eau brute lorsque les ressources sont suffisantes en période d’hivernage, afin de la restituer progressivement de janvier à juin lorsque les rivières sont basses.

En fait, le barrage de Moreau a été utilisé, après demande des agriculteurs, discussions entre la Région, qui a fait construire le barrage, les services de la préfecture (pour les analyses de prélèvements) pour donner de l’eau à la Grande-Terre dans les zones où l’agriculture souffrait, cette année, de la sécheresse intense.

L’ouvrage lui-même est situé sur la ravine Zombi, affluent de la rivière Moreau. Son alimentation est possible grâce à l’eau de la ravine zombi et un pompage sur la rivière Moreau. L’ouvrage et les apports en eau sont dans une zone chlordéconée, d’où les analyses régulières pratiquées de l’eau du barrage.

Dans un premier communiqué, l’UGTG s’étonne que l’eau du barrage, dont il semble évident qu’elle peut être contaminée au chlordécone, soit utilisée en Grande-Terre jusqu’ici pas contaminée par le chlordécone.

Dans un second communiqué, l’UGTG est plus explicite :

A ce jour, seules les explications du ministre donnent une réponse à ces interrogations. Nul doute que le dossier n’est pas fermé.

L’UGTG veut les documents promis par le ministre au député Serva :

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