C’est fait ! Ce n’est pas avec une clé qu’Ary Chalus a ouvert les vannes du barrage de Moreau pour que les agriculteurs du Nord de la Grande-Terre victimes de la sécheresse reçoivent un million de mètres cubes d’eau tirés de cette retenue.
Il l’a fait en signant, ce mercredi matin — et aussi Ferdy Louisy qui représentait le Conseil départemental, et encore Gilles Torelli, directeur de l’agence SAFEGE Consulting Guadeloupe, maître d’œuvre de l’opération du barrage de Moreau — un document très officiel.
Auparavant, une phase d’observation et des tests ont été menés jusqu’à mardi. Des autorisations préfectorales et de l’ARS ont été nécessaires. On ne peut mettre ainsi sur le marché une eau qui n’aurait pas été au préalable testée.
D’ailleurs, c’est ce qu’avait répondu Ary Chalus, mardi, en visite chez les melonniers et maraîchers du Nord Grande-Terre. Ceux-ci criaient leur désespoir de voir leurs récoltes perdues faute d’eau
« Dans les pays voisins, ils peuvent le faire. Nous, il nous faut demander des autorisations… C’est comme ça ! »
C’est comme ça que, dans les pays voisins, ils ont dysenterie, choléra, gastro, etc.
Et ils n’ont pas de barrage offert par l’Europe pour alimenter leurs agriculteurs.
Fier de ce barrage de Moreau, d’ailleurs, le président Ary Chalus, à juste raison.
Ferdy Louisy a d’ailleurs expliqué : « Il était indispensable que ce barrage de Moreau puisse fournir de l’eau au secteur agricole en prise avec la sécheresse. Il faudra d’autres outils du même type pour que nous puissions aller encore plus loin. Il faut que nos politiques publiques puissent être plus efficaces encore à travers des réalisations comme ce barrage, le barrage de Dumanoir et, parce que c’est acté, la construction d’un quatrième barrage pour qu’il y ait un équilibre sur l’ensemble du territoire. » Le troisième barrage se trouve à Marie-Galante, à Grand Bassin.
Ary Chalus : « Après notre rencontre avec les agriculteurs du nord de la Grande-Terre — mais ceux d’autres régions agricoles de l’archipel sont aussi impactées par la sécheresse — nous avons demandé aux autorités de santé et d’aménagement, l’ARS et la DEAL, d’accélérer les études. C’est fait. Désormais, c’est le Département qui a la charge de transporter cette eau sur le nord de la Grande-Terre. »