Le tribunal administratif de Basse-Terre, actionné en référé-liberté par le Lakou-LKP qui contestait la validité de l’arrêté du préfet de Région Guadeloupe du 20 avril 2024 instaurant un couvre-feu à Pointe-à-Pitre et dans deux quartiers des Abymes entre 20 heures et 5 heures du matin, a rejeté cette requête.
Le juge a considéré qu’il n’y avait aucune atteinte à la liberté fondamentale d’aller et de venir des mineurs et que l’arrêté querellé était nécessaire, adapté et proportionné compte tenu des chiffres de la délinquance des mineurs en nette augmentation dans les quartiers concernés, notamment entre 20 heures et 5 heures du matin où sont commis plus de 40% des actes de violence des mineurs.
Le juge a également rejeté le moyen tiré de la primauté qui serait donnée par cet arrêté, selon le Lakou-LKP à la politique répressive plutôt qu’à une politique éducative.