Guadeloupe. Le Réseau VIF se met en place pour l’accueil des victimes

Dans le cadre des travaux entrepris pour la mise en place du Réseau VIF Guadeloupe, une conférence « L’accueil des victimes, de violences intrafamiliales : sommes-nous au rendez-vous​ », s’est tenue à la Résidence départementale du Gosier. 

De quoi s’agit-il ? D’un combat sociétal qui tient au cœur du président du Conseil départemental, Guy Losbar.

Guy Losbar, président du Conseil départemental :

En novembre 2023, le lancement du Réseau VIF Guadeloupe, outil de mutualisation des moyens dans le cadre le la lutte contre les violences intrafamiliales, par le
président du Conseil départemental, Guy Losbar, la présidente de la Commission Enfance, Jeunesse, Famille au Département, Nadia Négrit, la procureure de la République à Pointe-à-Pitre, Caroline Calbot, et la déléguée interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, Justine Bénin — dont la mission est achevée depuis quelques jours — était un événement soutenu par toutes les forces de sécurité intérieures et les institutions judiciaires et sociales.

Chaque année, les chiffres sont alarmistes réunis tant par les fonctionnaires de police que les gendarmes, puis les procureurs : en 2023, au plan national, 444 700 victimes de violences physiques ont été enregistrées comme crimes ou délits, soit une augmentation de 7 % par rapport à 2022. Plus de la moitié sont des victimes de violences intrafamiliales. Les services de sécurité ont également enregistré 114 100 victimes de violences sexuelles (crimes ou délits), soit également une hausse de 7 % par rapport à 2022. Près des trois quarts de ces violences ont été commises en dehors de la famille.

Le nombre de victimes de violences physiques enregistrées a augmenté de +7 % en 2023 : +10 % dans le cadre familial contre +3 % en dehors. De même, le nombre de victimes de violences sexuelles enregistrées par les services de sécurité a également augmenté de +11 % dans la sphère familiale contre +7 % en dehors (soit +7 % pour l’ensemble).

Entre 2019 et 2020, « une augmentation de 17,4 % » des violences intrafamiliales (VIF) a eu lieu, notait Guy Losbar, président du Conseil départemental. Cette année, la direction territoriale de la police nationale a relevé plus de 600 faits du genre dans l’archipel, reconnaissait Christophe Gavart, directeur territorial de la Police nationale.

D’après l’enquête Violences et rapports de genre (Virage) publiée en 2021 par l’Institut national d’études démographiques (INED), « 32 % des femmes et 23 % des hommes » de Guadeloupe ont déclaré des faits de violences avant 18 ans, « principalement au sein de la famille et de l’entourage proche. »

Les réseaux VIF s’installent et une fédération informelle mais réelle des associations qui œuvrent dans ce domaine est perceptible.

Le Conseil départemental a organisé jeudi une conférence intitulée « L’accueil des victimes, de violences intrafamiliales : Sommes-nous au rendez-vous », initiative qui s’inscrit dans une démarche collective visant à nourrir la réflexion autour de l’amélioration du parcours de prise en charge des victimes de violences intrafamiliales.

La conférence a réunira des acteurs clés du territoire, représentant des forces de police et de gendarmerie, procureurs de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre, assistant (e) sociaux, ainsi que des experts du domaine, pour échanger, débattre et proposer des solutions innovantes.

Au cours de cette conférence, deux tables rondes se sont tenues autour des thématiques Repérer les violences, évaluer le danger et Sécuriser, protéger.

Au cours de ces ateliers, Evelyne Démocrite, avocate, a annoncé que le barreau avait décidé de permanences régulières de référents spécialisés dans les violences intrafamiliales.

Me Evelyne Démocrite :

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