Face aux exactions perpétrées depuis le 18 novembre, les ministres de L’Intérieur et de l’Outre-mer, réunis en cellule de crise, ont décidé de déployer en Guadeloupe 50 agents du GIGN et RAID, en soutien aux policiers et gendarmes.
Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé l’envoi d’une équipe de 2 250 policiers et gendarmes en Guadeloupe. Attendue dans les prochaines heures sur le territoire, cette équipe compte dans ses rangs 50 agents du GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) et du Raid, l’unité d’élite de la Police nationale.
« Nous avons constaté que des tirs à balles réelles ont eu lieu contre les agents de la force publique, ainsi que des pillages qui n’ont rien à voir avec la contestation sanitaire, a indiqué le ministre de l’Intérieur. Les actes inciviques empêchent les Guadeloupéens de vivre normalement comme sur tous les territoires de la République. La réponse de l’Etat sera ferme vis-à-vis de ceux qui sèment le trouble, s’en prennent à des gendarmes, aux biens publics ou privés. »
Un dispositif à la hauteur des actes de vandalisme perpétrés dans plusieurs communes de Guadeloupe depuis la nuit du 18 novembre, malgré le couvre-feu entré en vigueur, ce vendredi, à 18 heures.
Le Premier ministre reçoit les élus, lundi
Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a annoncé qu’il participera à une réunion qui se tiendra lundi avec le Premier ministre, les parlementaires et présidents des assemblées de la Guadeloupe, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, « à la demande des élus guadeloupéens ».
Les parlementaires, mais aussi Ary Chalus, président de Région, et Jean-Philippe Courtois, président du Conseil départemental, avaient écrit au Premier ministre il y a une semaine pour une rencontre au plus haut niveau de l’Etat afin de trouver une solution à une crise sociale qui est venue se rajouter à la crise sanitaire.