Guadeloupe. Le président Cornet et ses vice-présidents étaient absents : le budget primitif n’est toujours pas voté

C’est une vidéo qui a circulé hier soir sur les réseaux sociaux. Le Facebook live de la CARL (Communauté d’agglomération La Riviera du Levant). On y voit l’appel des élus, on note immédiatement l’absence du président Cédric Cornet, ainsi que celle de ses premier et deuxième vices-présidents et maires, Bernard Pancrel de Saint-François et Loïc Tonton de la Désirade.

Pourtant, ce Conseil communautaire doit parler de l’intégration des anciens salariés du SIAEAG, ce qui n’est pas neutre en matière financière, et présenter le budget primitif de la CARL. 

« L’étude du budget primitif de la CARL pour l’année 2022, expliquent les 22 rebelles, n’est que la traduction de ce que nous dénonçons depuis plusieurs mois à savoir un budget sans vision, sans projet, sans un sens de l’intérêt communautaire et anormalement dispendieux. Leur absence ‘des trois élus) cacherait-elle le partage de ce constat dans un élan de lucidité ? Craindraient-ils le regard courroucé de la population ? »

« Le budget, poursuivent-ils, fait apparaitre des investissements inconsidérés, sans aucune vision, sans aucun intérêt communautaire, un empilement de projets sans cohérence territoriale…
Une augmentation de la section de fonctionnement de plus 7 millions d’€ sans aucun effet sur le quotidien des habitant.es de la CARL après une augmentation de 5 millions en 2021 : la gestion des déchets est défaillante, les problématiques liées à l’environnement ne sont pas prises en compte, le fameux plan Marshall de l’eau n’a pas eu lieu.

Mais où est donc passé le produit de l’augmentation scélérate des impôts de 2021 ? », interrogent-ils.

Et de répondre en dénonçant : « Dans le train de vie de la CARL qui traduit une folie des grandeurs inacceptable, dans un contexte de crise sanitaire qui demande sobriété, humilité et surtout, humanité. Le président préfére dépenser sans compter et investir dans des missions de gardiennage, d’acquisition de véhicules, dont certains de luxe, neufs, d’organisation de manifestations dispendieuses, de frais de bouches gargantuesques et de voyages quasi hebdomadaires vers l’hexagone.

Nous ne serons jamais complices de cette dilapidation de l’argent public », concluent-ils.

Le refus de voter le budget est ainsi expliqué : « Nous n’avons pas voté ce budget car il s’appuie encore cette année sur l’augmentation scélérate des impôts de 2021. Nous persistons à dire que l’augmentation du taux des impôts fonciers de 8% était injuste. Nous ne nous satisfaisons pas de la baisse à 4,5 % proposée. Il faut la remettre à son taux initial de 0,625% et réduire de toute urgence les folles dépenses. »

IL A DIT

Commentaire de Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne, l’un des 22 conseillers d’opposition : « Après un Conseil communautaire qui a débuté avec plus d’une heure de retard, des problèmes de connexion et des coupures intempestives, l’absence du président, des premier et deuxième vice-présidents, la censure dont ont été victimes les conseillers communautaires lors du vote du budget, ce dernier a été rejeté à 22 voix contre 18.
On ne peut décemment pas répéter le coup de la Désirade deux fois de suite ! »

La lettre ouverte des 22 conseillers de la minorité majoritaires dans le conseil :

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