Le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, rappelait hier « son attachement à la liberté d’expression revendicative collective ainsi que son attachement au respect des libertés de tous les Guadeloupéens, tels que la Loi, adoptée par la souveraineté nationale, en définit le cadre d’exercice. »
Le préfet de Guadeloupe dans un communiqué exprimait qu’il « souhaite rappeler sa volonté inébranlable de garantir l’exercice de la liberté de circulation de tous afin que chacun puisse accéder aux lieux d’enseignement, aux lieux d’activité professionnelle, aux lieux de soins, aux lieux de consommation et de loisirs. »
Plein de mesure, le préfet de Guadeloupe saluait, encore une fois, « l’action des forces de sécurité intérieure, police et gendarmerie nationales, ainsi que celle des services des routes pleinement mobilisés au service et pour la préservation des droits essentiels des Guadeloupéens, qu’il remercie pour leur calme, patience et compréhension. »
Néanmoins, il déplorait « la volonté réitérée des organisations impliquées dans ce mouvement de s’inscrire hors du cadre légal d’expression revendicative collective et d’inciter à l’obstruction de la voie publique, la détérioration de l’image de corps de métier — sapeur-pompier, infirmier — et de biens publics — de nombreuses infrastructures publiques routières ont été endommagées — ainsi qu’à la provocation et la violence à l’égard des forces de l’ordre. »
Le préfet soulignait ensuite « que l’incendie de biens publics ou d’objets inflammables placés sur les routes, les jets de pierre, les tirs de mortier d’artifice constituent des mises en danger de la vie d’autrui et, par voie de conséquent, doivent conduire, pour ceux suspectés d’en être auteur ou complice, à une présentation à l’autorité judiciaire. »
Soucieux d’informer, le préfet souhaitait porter à la connaissance des Guadeloupéens « les actions graves de vandalisme récemment perpétrées : des bâtiments de la Gendarmerie Nationale ont été visés dans la nuit par des actes de violence dont une tentative d’intrusion, heureusement, déjouée ; une caserne du SDIS a également fait l’objet d’une intrusion aux Abymes qui a nécessité l’intervention des forces de police ; des jets de pierre voire des tirs de mortier d’artifices ont été utilisées, lors les actions de dégagement des barrages, à l’encontre des forces de l’ordre mais aussi des pompiers qui intervenaient pour éteindre les incendies volontaires dangereux et susceptibles de s’étendre. Cette violence ne peut être ni tolérée ni acceptée et doit même être condamnée par tous. »
À cet égard, plusieurs interpellations ont été réalisées au cours de la nuit et durant la journée.
Il concluait, fermement : « Les opérations de rétablissement de la libre circulation en Guadeloupe vont se poursuivre de jour comme de nuit, chaque barrage fera l’objet d’un déblocage par les forces de sécurité et les auteurs des violences continueront à être interpelés et poursuivis. »
Le préfet rappellait dans ce même communiqué « qu’en qualité de représentant de l’État en Guadeloupe, il lui appartient d’assurer le respect de l’État de droit et du bon ordre sur la voie publique et non d’engager des négociations sur des mesures votées par la Représentation Nationale. Le préfet souligne qu’en mesure de pandémie, l’expérience récente a montré qu’il n’existait pas de spécificité d’immunité particulière à la Guadeloupe. Les taux d’incidence et de contaminations jamais connus ailleurs y compris parmi les professionnels en première ligne, renforce le besoin de les protéger au mieux par les traitements préventifs reconnus d’utilité, scientifiquement et internationalement afin d’affronter au mieux toute résurgence virale. »
Le préfet de Guadeloupe remerciait tous les acteurs professionnels, institutionnels, associatifs, présents aux côtés de la population en cette période.