Tôt mardi matin, le préfet de région Xavier Lefort s’est entretenu en visioconférence avec les maires de Guadeloupe concernés par les effets du passage de la tempête tropicale Philippe. Plus tard, il a visité Trois-Rivières, Vieux-Fort puis Basse-Terre.
A Basse-Terre, le préfet Xavier Lefort a été accueilli par le maire, André Atallah, et des élus, pour une visite de sites. Direction la rivière aux Herbes.
« J’ai attiré, a expliqué André Atallah, l’attention du préfet sur la rivière aux Herbes, qui passe au centre-ville de Basse-Terre, pour finir dans la mer à côté de l’immeuble de la DRAJES. En faisant une patrouille avec la police municipale, cette nuit, nous avons constaté que l’eau arrivait au niveau du tablier du pont. Pourquoi ? Parce que le fond de la rivière est encombré de roches, ce qui fait que l’eau, pour couler, quand la rivière est grosse, a tendance à frôler le tablier du pont. ceci peut impacter la structure. Or, le fond de la rivière, c’est une compétence de l’Etat. Nous avons nettoyé les berges de la rivière mais, c’est le fond de celle-ci qui pose problème. Le préfet a écouté nos explications. »
Rue Schœlcher, le préfet Lefort a pu constater que « chaque fois qu’il pleut il y a un effet entonnoir au niveau de l’évacuation des eaux de ruissellement. Et comme il a beaucoup plu, l’eau est montée. Il faut refaire le réseau. » Le préfet en a prix note (il était accompagné de Maurice Tubul, secrétaire général et sous-préfet de la Basse-Terre, qui connaît bien ces dossiers locaux).
A Petit-Paris, un moment qualifié de « sympathique » par André Atallah. « Nous avons rendu visite à un habitant du quartier dont le salon a été envahi par l’eau. »
Enfin, à Rivière des Pères, quartier bouleversé par le passage de la tempête tropicale Fiona il y a un an, cette fois-ci il n’y a pas eu de véritables dégâts.
« Trois familles ont été hébergées dans le hall que nous avions emménagé avant le passage de la tempête Philippe. Ce matin, elles ont eu leur petit-déjeuner. »
Pour parer à toute éventualité, le maire de Basse-Terre avant demandé à deux entreprises de pré-positionner leurs engins de travaux publics non loin de la rivière des Pères pour qu’en cas de débordement ils soient à pied d’œuvre sans être obligés de se créer un chemin d’accès jusque là. « Fort heureusement, nous avons eu beaucoup de chance à Basse-Terre : il y a moins plu que dans les communes voisines, comme Gourbeyre. Pourquoi ? Mystère ! »