Guadeloupe. Le LKP rend hommage à Massoteau ce soir

Ce 21 Octobre 2024, Le LKP entend mettre à l’honneur l’histoire singulière d’un combattant de la période révolutionnaire en Guadeloupe : Massoteau. Cet hommage est prévu à 19 heures devant la Mutualité, à Pointe-à-Pitre.

Né en Guadeloupe, Massoyeau est présenté comme un sang-mélé descendant Kalinago-Africain-Blanc. Il se dit Caraïbe. C’est un libre de couleur.
Massoteau est Capitaine du 2º bataillon des Antilles, lorsqu’il débarque en Guadeloupe, le 6 janvier 1795 avec l’expédition des commissaires de la Convention nationale Gouraud et Lebas.

Lors de cette arrivée, il y a également Louis Delgrès et Magloire Pelage.

En septembre 1798, Massoteau est capitaine d’une compagnie du 1e bataillon, détachée à Trois-Rivières. En 1799 il est aide de camp de Louis-François Jeannet puis de Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse en 1801.

Le 7 novembre 1801, il est fait commandant de la Place de Basse-Terre, par le gouvernement de Guadeloupe.

Le 15 février 1802, à la suite de l’arrivée des soldats français à Marie-Galante, Delgrès et lui arrêtent 12 officiers blancs de la garnison de Basse-Terre.

Critique vis-à-vis du Gouvernement provisoire de la Guadeloupe, instauré le novembre 1801, doté, dit le LKP, « d’une vision politique claire du chemin d’émancipation à construire, il refusa, en février 1802, de faire exécuter le nègre Alexis, condamné à mort, pour avoir tué un ancien maitre blanc qui l’avait fouetté. »

En mars 1802, il est relevé de ses fonctions par le capitaine Gédéon, à la demande de Magloire Pelage, et sera nommé commandant d’une compagnie du 2e bataillon à Pointe-à-Pitre.

Devant l’avancée des troupes de Richepanse, venu en Guadeloupe rétablir l’esclavage, il prend la direction de Basse-Terre avec 200 hommes, dont Ignace, dans la nuit du 6 mai en canot depuis Petit-Canal.

Leur intention c’est de ne pas se soumettre aux injonctions de Pelage qui obéit aux ordres de Richepanse. Leur objectif principal était de rejoindre Delgrès à Basse-
Terre.

L’historien Lacour laisse entendre qu’il se serait noyé dans le Grand Cul de Sac au cours de leur traversée. Et pourtant, une lettre de Lacrosse (bien renseigné), adressée au gouverneur de Saint-Thomas (Iles Vierges américaines) datée du 21 octobre 1802, demandera l’arrestation de Massoteau, pensant que ce dernier
serait réfugié dans cette colonie danoise.

D’autres sources indiquent qu’il est parti vers Saint-Domingue (Haïti). « Partisan de l’indépendance de la Guadeloupe, il a beaucoup œuvré pour que le gouvernement de Guadeloupe se dote d’une forte armée en vue de la guerre qu’il disait inévitable », conclut le LKP qui donne rendez-vous ce soir devant la Mutualité.

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