Guadeloupe. Le Collectif en lutte ne se laissera pas distraire par la Route du Rhum

Réunis au Bik du CHU de Pointe-à-Pitre avec le Collectif en lutte, ce mardi 8 novembre, les personnels de santé suspendus sans salaire depuis un an, ont réaffirmé leur volonté de ne pas se laisser emporter par la vague d’indifférence.

A la veille du départ de la Route du Rhum qui trouvera son point d’orgue en Guadeloupe où les premiers skippers sont attendus dans une dizaine de jours, le Collectif en lutte souligne le paradoxe entre l’esprit de fête associé à la Guadeloupe et les difficultés qui persistent sur le territoire réalité : des personnels de santé, suspendus depuis un an, sans salaire, en attente de leur réintégration, l’absence d’eau au robinet…

« Nous ne nous laisserons pas manipuler par la fête ! »

Patricia Pioche, Secrétaire générale adjointe de l’UGTG.
Patricia Pioche, secrétaire générale adjointe de l’UGTG.

« Nous ne lâcherons rien, affirme Patricia Pioche, Secrétaire générale adjointe de l’UGTG. Nous avons refusé l’obligation vaccinale et nous avons eu raison. L’image de la Guadeloupe qui est véhiculée ne correspond pas à la réalité du pays ! Nous ne nous laisserons pas manipuler par la fête ! »

Le Collectif annonce déjà qu’il restera « bien visible » pendant la Route du Rhum. « La situation des suspendus qui ne sont toujours pas réintégrés, malgré les rencontres, les décisions de justice et le fait que d’autres pays réintègrent les personnels non vaccinés, est de plus en plus absurde relevant de la méchanceté et du mépris. »


« Nous n’avons rien à perdre. »

Gaby Clavier, de l’UTS-UGTG

Le Collectif réclame toujours la réintégration des personnels suspendus, l’indemnisation et le paiement des préjudices. « On dépense des millions pour la Route du Rhum et la flamme olympique, alors que les problèmes persistent. Tous les moyens seront utilisés pour nous faire entendre et obtenir satisfaction. Nous serons légitimes dans tout ce que nous ferons, prévient Gaby Clavier, de l’UTS-UGTG. Après plus de 12 mois de combat, nous n’avons rien à perdre. »

Samedi 5 novembre, le Collectif en lutte a défilé à la Marina du Gosier.

Par ailleurs, le Collectif a lancé une pétition au sein des établissements de santé du public et du privé, les centres médico-sociaux de Guadeloupe, invitant ceux qui ne sont pas opposés au retour à leur poste de travail des salariés suspendus, à signer. En une semaine, plus d’un millier de signatures a été recueilli.

Cécilia Larney

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