Mobilisé depuis le 17 juillet 2021 contre l’obligation vaccinale, le Collectif réclame la « réintégration et l’indemnisation » des soignants suspendus.
Privés de salaire depuis octobre 2021 pour non-conformité avec la loi du 5 août 2021 sur l’obligation vaccinale des personnels soignants, les « suspendus » attendent leur réintégration. Salariés du privé ou du public, libéraux restent mobilisés au Bik du CHU, mais aussi dans les communes où ils organisent meetings et défilés, chaque semaine.
Pour eux, le mois d’août ne rime pas avec « vacances ». Bien au contraire. « Alors que toutes les mesures de restriction prises par le gouvernement par rapport à la crise sanitaire ont été levées, seule la violence contre les soignants persiste, déplore Elière Guiéba, Secrétaire général de l’UTS-UGTG. Cela n’a aucun sens ! »
« Les malades et personnels soignants font les frais de décisions absurdes. »
Gaby Clavier, de l’UTS-UGTG.
Gaby Clavier, de l’UTS-UGTG CHU dénonce « une hypocrise et une malhonnêteté, particulièrement en Guadeloupe où plus la grande majorité de la population n’est pas vaccinée. Aujourd’hui, un tiers des effectifs du CHU est suspendu. Il est temps que cette crise s’arrête : elle entraîne la faillite du système de santé, mais aussi des familles. Les malades et personnels soignants font les frais de décisions absurdes. »
Suite à la récente nomination du successeur de Gérard Cotellon à la direction du CHU, le Collectif est clair : « Il faut qu’il ait un autre esprit parce que nous irons au bout de notre combat pour être réintégrés et indemnisés. Il n’y aura pas de fonctionnement normal de l’établissement tant qu’une solution ne sera pas trouvée à notre situation. »
Des « actions offensives » dans les prochains jours
Les rencontres et courriers aux présidents des collectivités locales, aux instances de la santé en Guadeloupe n’ont pas permis de trouver une issue, pour l’heure. Idem pour leur échange avec Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer, en visite officielle le 21 juillet, qui annonçait vouloir entamer « un processus de sortie de crise ».
En attendant, le Collectif annonce des « actions offensives » dans les prochains jours. Ce jeudi 4 août, le Collectif des organisations en lutte organise un rassemblement solidaire, dès 8 h 30, au Bik du CHU.