Guadeloupe. Le CNRBT a fait son bilan

Le CNRBT tenait son assemblée générale annuelle mercredi 19 mars 2025. L’occasion de faire le bilan de l’année 2024.

L’année 2024 est mitigée. Elle annonce un nombre de licenciés jamais atteint en 45 ans (1742) mais en même temps se termine très mal avec une nouvelle fermeture des deux bassins de la piscine de Rivière-des-Pères.
Certes au moment où nous nous exprimons, le petit bassin a repris depuis quelques semaines… mais le grand est toujours fermé… depuis… 8 mois !
En ce sens, l’année 2024 a connu des hauts et des bas avec des périodes fortes et d’autres très faibles, notamment les 6 derniers mois de l’année.
Difficile dans ces conditions de travailler dans la sérénité et de plannifier dans le temps d’autant que le 2e site d’exploitation sur le plan d’eau agréé de la plage de Rivière Sens à Gourbeyre fait voir aussi quelques misères avec une météo capricieuse et des perturbations irrégulières.

Des chiffres valeurs d’exploits

Les chiffres valent ce que l’on veut leur accorder comme importance. Mais comment ne pas saluer le travail fourni tant par les salariés, les éducateurs, les animateurs, les formateurs et les dirigeants bénévoles du CNRBT ?

1742 licenciés dont 1115 pour le Secourisme et 25 pour le Sauvetage Sportif.
373 pour la Natation et 14 pour la compétition.
215 pour les activités de santé, de forme et de bien-être.
Tout cela pour 10 disciplines… 15 autres n’ayant pu reprendre ou ayant été abandonnée, faute de piscine !
On ose imaginer ce que cela donnerait avec une piscine opérationnelle et les 25 activités maintenues !
Au regard des 8 dernières saisons et années, on s’apperçoit de l’impérieuse nécessité pour le CNRBT de disposer d’une piscine et de ne pas rencontrer de crise sanitaire.

  • Dernière saison avec piscine : 2016-2017 : 1137 licenciés. Les années suivantes : 493, 1078, 550, 860, 1544, 1232.
  • Première saison des retrouvailles avec la piscine : 2023-2024 : 1742 licenciés.
  • Dernière saison avec piscine : 2016-2017 : 281 licenciés sur les activités de santé. Les années suivantes : 23, 46, 112, 152, 144, 47.
  • Première saison des retrouvailles avec la piscine : 2023-2024 : 215 licenciés.
  • Dernière saison avec piscine : 2016-2017 : 527 licenciés natation. Les années suivantes : 63, 95, 99, 187, 350, 184.
  • Première saison des retrouvailles de la piscine : 2023-2024 : 387 licenciés.

Il n’y a pas photos. Les chiffres l’attestent. La piscine est le plus gros atout du CNRBT. Restent à savoir combien de temps le CNRBT va pouvoir tenir sans picine et comment il va pouvoir maintenir ses 5 emplois !

On ne peut passer sous silence la compensation marquée du secourisme et à moindre mesure du sauvetage qui permet de « sauver », pour l’instant, une partie du maintien justifié de l’existence du CNRBT.
De 329 licenciés en 2016-2017, le club a connu une trajectoire ascendante permanente (sauf pendant le Covid) pour atteindre ensuite 407, 955, 382, 556, 1037, 1014 et en 2023-2024 : 1140 licenciés.
Autant dire, côté Secourisme et Sauvetage, la casse est moins évidente et ces deux disciplines résistent beaucoup mieux que les activités aquatique touchant à la natation.

Des formations de secourisme concluantes

Le CNRBT a fait le choix, depuis 1991, de la formation. Choix accentué ces 25 dernières années avec une montée en puissance concrétisée par la création d’emplois et l’embauche de salariés.
34 ans après pour la formation, et 25 ans après pour l’emploi, force est de constater que le programme de la professionnalisation lancé par le CNRBT a porté ses fruits.
La tâche n’a pas été aisée, notamment en matière d’embauche avec un turn over qui a tout de même propulsé 42 jeunes femmes et jeunes hommes sur le marché de l’emploi.

Aujourd’hui encore, le CNRBT dispose de 5 salariés. Et c’est loin d’être évident, car si ces derniers se sont avérés utiles, il n’en demeure pas moins vrai que le maintien en fonction devient de plus en plus compliqué et incertain.
Ce volet formation pourtant incite tant il excite également à poursuivre sur cette voie de la qualification et de la compétence.
L’année 2024 a été en ce sens exemplaire avec 65 formations fidélisées par 22 partenaires qui ont touché 815 stagiaires ! Des partenaires et des stagiaires de tous horizons, de tous milieux et de toutes origines. Une diversité qui consolide la confiance mise dans les formateurs et le circuit de formation du CNRBT.
Le PSC1, le PSE1 et le PSE2 sont à l’origine de cette dynamique.
Il faut, ici, saluer le travail conséquent des Formateurs de Formateurs et des Formateurs qui se sont impliqués dans ce programme et se sont investis en y apportant leur expertise au bénéfice de tous.

Le sauvetage aquatique et le sauvetage sportif
pointent le bout de leur nez

La formation au CNRBT ne se limite pas au Secourisme. Elle touche aussi le volet aquatique et le volet sportif. Deux disciplines que le CNRBT, avec le soutien du CDSSG 971 FFSS, le Comité Départemental de Sauvetage et de Secourisme de la Guadeloupe, entend développer pour atteindre un niveau respectable de résultats et de performances qui lui offre l’opportunité de rayonner à l’extérieur de la Guadeloupe.

Les 2 sessions de formations au BSB (Brevet de Surveillant de Baignade) mises en place par le CNRBT ont touché 14 jeunes dont 12 ont réussi !
Les 2 de BNSSA ont enregistré 2 succès supplémentaires.

La seule formation consacrée à l’encadrement de l’Aisance Aquatique a enregistré 11 stagiaires tous lauréats. Soit 100% de réussite !
Ce sont là, des résultats encourageants qui dénotent un potentiel à travailler afin d’améliorer en qualité dans le but de devenir encore plus performant.
Nul doute que les formateurs en sont conscients et qu’ils mettront tout en oeuvre pour que les succès s’ajoutent et que les taux de réussite augmentent.

Des dispositifs prévisionnels de secours opérationnels

S’il y a un secteur qui là encore a fournit de gros efforts, c’est bien celui de l’Opérationnel. Par sa multitude d’interventions, le choix multiple de sollicitations, la diversité très large des options proposées, tout cela sur l’ensemble du territoire, y compris national avec notamment une participation remarquable et remarquée aux Jeux Olympiques de Paris 2024, les secouristes opérationnels du CNRBT sur les Dispositifs Prévisionnels de Secours (DPS) ont fait l’unanimité.

Un satisfécit reconnu au plus haut niveau de l’Etat et l’ensemble des autorités nationales et internationales présentes sur cet évènement planétaire.

Les secouristes opérationnels du CNRBT ont ainsi fait la preuve de la démonstration de leur Savoir-être, leur Savoir-faire et leur Savoir-vivre ensemble en s’associant à différentes communautés de secouristes qu’ils ont appris à connaître comme ces derniers ont appris à les apprécier.

Une marque de respect qui fait honneur aux cadres du CNRBT qui forment, conseillent et pilotent ces secouristes qui restent une force vive du CNRBT et qui en 2024 se sont positionnés sur 68 Dispositifs Prévisionnels de Secours auxquels ils ont attaché autant d’attention, de vigilance et de professionnalisme, les uns comme les autres.

Un retour à la compétition prometteur

2024 a finalement été une année très riche. Riche en évènements dee toute sorte, même dans un réveil surssaut citoyen compétitif avec un retour à la compétition, tant en Natation, qu’en Triathlon et en Sauvetage Sportif.

Ce triple retour est salutaire à plus d’un titre car aussi bien le Cross Aquatique, la rencontre inter-écoles de natation, le triathlon, l’aquathlon, l’animathlon auxquels ont participé les jeunes encadrés de leurs éducateurs sportifs, il s’est dégagé une certaine mobilisation qui a sucité des vocations et entrainé une motivation qui faisait beau à voir. Au point que lorsqu’il a fallu participer au passage de la flamme olympique portée au Fort Louis Delgrès à Basse-Terre, par l’athlète Championne d’Europe, Christine Arron, aux côtés de laquelle il y avait la triple championne olympique basse-terrienne, Marie-Josée Pérec, deux amies de longue date du président du CNRBT, il y avait pléthore de candidats pour entrer dans l’histoire et participer à leur manière à ce moment magique et unique dans une vie d’enfant.

Rien que pour cela, 2024 méritait d’être vécu et le CNRBT a, une fois de plus, vu juste en mettant le sport de compétition à la Une de ce grand évènement en renouant cette année à la compétition. En espérant que l’émulation se poursuivra. En dépit des difficultés.

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