Le carnaval est le rendez-vous culturel phare chaque année en Guadeloupe. Cette saison 2025 sera particulièrement longue avec 9 semaines et week-ends qui vont se succéder auxquels il faudra ajouter la mi-carême. Autant dire que ce ne sont pas moins de plus d’une dizaine de rendez-vous populaires chaque semaine qui draineront une foule d’acteurs et de spectateurs. La sécurité est donc importante.
Des rendez-vous qui, en fonction des événements, vont attirer du monde, beaucoup de monde et sur plusieurs jours et surtout des après-midis et des soirées pendant plus de deux mois d’intense activité. Des centaines, des milliers voir des dizaines de milliers de personnes les jours gras !
Qui dit manifestations populaires, dit sécurité. Sécurité au pluriel : routière, défilants, spectateurs, lieux publics et privés… mais aussi et il ne faut surtout pas l’oublier… sécurité sanitaire !
Sécurité sanitaire obligatoire
Aucun rendez-vous, aucun événement, aucune manifestation à caractère populaire impliquant du public, que ce soit en intérieur ou en extérieur, ne peut se permettre d’être organisé sans un minimum de sécurité sanitaire. C’est la loi.
Les organisateurs se doivent de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir tout incident ou accident qui pourrait avoir des conséquences sur la sécurité des personnes.
Autrement dit, un poste de secours sanitaire s’impose. Il est dimensionné et équipé en fonction de l’importance de la manifestation et notamment du public attendu. Celui des acteurs comme celui des spectateurs ou visiteurs.
Que la manifestation soit gratuite ou payante. Il en va de la responsabilité de l’organisateur mais également de ceux qui s’associent à l’événement.
Un minimum de garanties doit être assuré. Au-delà de la couverture de l’assurance elle-même de l’organisateur et de la manifestation.
Les secouristes agréés du CNRBT
et du CDSSG 971 FFSS mobilisés
Il y a plusieurs catégories de types de manifestations qui évoluent et imposent des Dispositifs Prévisionnels de Secours (DPS) en fonction de l’envergure de la manifestation. Il existe ainsi des DPS de petite, moyenne et de grande envergure.
Les secours et leurs effectifs, issus notamment des associations agréées Sécurité Civile comme le CNRBT (Cercle des Nageurs de la Région de Basse-Terre) et le CDSSG 971 FFSS (Comité Départemental de Sauvetage et de Secourisme de la Guadeloupe), toutes les deux affiliées à la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme (FFSS), mais également la logistique et les moyens d’intervention positionnés ou en alerte dépendent de ces envergures, de leur positionnement et de leur mobilité.
De manière générale, il est recommandé un poste de secours connu, visible et sécurisé lui-même, composé de ressources humaines fixes et mobiles, de ressources matérielles et logistiques avec des capacités de réponses adaptées en fonction de l’urgence.
Au rang de ses équipes, on peut ainsi trouver un ou plusieurs médecins, infirmiers, cadres opérationnels, chefs de dispositif, chefs de groupe ou d’équipes, des secouristes, des équipiers, agents de liaison, secrétariat, ambulanciers…
Tout cela en lien avec les secours professionnels spécialisés : SAMU, SDIS, Hôpital, autorités publiques, structures privées agréées…
Le Carnaval 2025 n’y échappera pas !
Des dizaines de postes de secours
partout en Guadeloupe
2025 sera donc une année charnière car vu la longueur du CARNAVAL, elle permettra de tester grandeur nature les capacités de réponses que chaque organisateur et chaque commune pourront apporter en matière de sécurité sanitaire.
Et c’est là que le bât blesse.
Car si, sur le papier, le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) existe pour la plupart des communes, la Réserve Communale de Sécurité Civile (RCSC) composée notamment de bénévoles formés aux PSE1 et 2 : Premiers Secours en Equipe de Niveaux 1 et 2, recyclés, entraînés et performants est quasiment absente dans l’immense majorité des 32 communes de notre territoire.
Certaines ont fait l’effort. Beaucoup d’autres, plusieurs dizaines, trop d’entre elles ne l’ont pas encore réalisé. Il y a là un immense chantier à prendre très au sérieux et de manière excessivement urgente car personne n’est à l’abri d’un mouvement de masse, de foule, d’un geste d’un détraqué ou de personnes attirées par le mal tout comme nous ne sommes pas à l’abri d’une catastrophe naturelle eu égard aux risques majeurs encourus chez nous : séisme, raz-de-marée, tsunami, ouragan, éruption volcanique, éboulement…
Or les secouristes formés pour le carnaval comme pour d’autres types de rendez-vous à caractère public (événementiels, concerts…), le sont également pour ces types de catastrophes. Il est donc dans l’intérêt supérieur de la prévention et de la protection de notre territoire qu’un maximum de civiles soient formés aux Gestes de Premiers Secours.
La responsabilité des maires est engagée et une politique farouche et déterminée doit être enfin menée pour que lorsque le risque surviendra, le drame soit le moins douloureux possible.
Les associations agréées Sécurité Civile somme le CNRBT et le CDSSG 971 FFSS qui forment sur tout le territoire près de 3 000 citoyens chaque année sont là pour répondre à ces besoins vitaux. Elles seront mobilisés pendant tout le Carnaval 2025 sur une vingtaine de manifestations et dans une dizaine de communes !
Contacts :
CNRBT : cnrbt@wanadoo.fr
CDSSG 971 FFSS : cdssg971@gmail.com