Suite à la blessure à la cuisse subie par un homme de 30 ans dans le secteur de Bouliqui, aux Abymes, le 24 novembre 2021, le procureur de la République à Pointe-à-Pitre, Thierry Desjardins, a communiqué les éléments suivants.
Comme annoncé précédemment, une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Pointe-à-Pitre.
L’homme blessé a été immédiatement secouru et conduit au CHU de la Guadeloupe. Là, il y a été entendu sur sa présence à proximité d’un barrage « érigé en toute illégalité sur la voie publique pendant le couvre-feu nocturne », précise le procureur. Il lui a été demandé d’expliquer les circonstances dans lesquelles sa blessure est survenue.
Un médecin légiste a fixé à six jours la durée de l’ITT.
Un rapport balistique a été rédigé, qui a conclu, sur la base d’une vidéo, « que le projectile encore fiché dans la cuisse ne correspond en aucun cas à un projectile pouvant provenir d’une arme à feu. Mais plutôt à un élément provenant d’une grenade lacrymogène et très vraisemblablement la partir inférieure en plastique d’une tête de grenade. Le projectile n’ pas pu être retrouvé sur place. »
Le procureur conclut : « A ce stade de l’enquête, il apparaît que la blessure ne provient en aucun cas d’une arme feu mais plus vraisemblablement de l’impact d’un morceau de grenade lacrymogène tiré par les forces de gendarmerie dans le cadre de l’opération de maintien de l’ordre. »
L’enquête se poursuit pour entendre les témoins éventuels. Le procureur mettra, dit-il, l’intégralité des pièces de la procédure à la disposition du plaignant ou de ses avocats.
A noter que les élus lors d’une rencontre avec de manifestants provoquée par le président de l’Association des maires de Guadeloupe, Jocelyn Sapotille, avaient demandé que toute la lumière soit faite sur cet incident.
