Guadeloupe. L’ARS fait des prélèvements sur les points de baignade chaque mois à charge pour les communes d’interdire si l’eau n’est pas conforme

L’ARS est chargée de prélever des eaux de baignade en mer, en rivière, en piscine publique. Elle le fait chaque mois afin de rassurer les usagers. Hier, l’eau n’était pas conformes au Gosier, aujourd’hui à Deshaies…

Patrick Saint-Martin, directeur de la sécurité sanitaire, et Anne-Marie Pons, ingénieure sanitaire, responsable de la cellule eaux de loisirs.

Depuis une semaine, le début des vacances a drainé vers les points de baignade les familles et les Guadeloupéens de retour au pays. La garantie d’une eau de qualité est impérieuse pour éviter les accidents. On sait que, dans l’archipel, les eaux de baignade subissent de plus en plus de contraintes.

En fin de semaine dernière, le sur la foi de prélèvements effectués le 11 juillet par les agents de l’ARS, la mairie du gosier a interdit le 12 juillet à la baignade quatre plages : Anse Dumont, Anse Tabarin, la Datcha, Petit-Havre.

Ce même 12 juillet, de nouveaux prélèvements étaient effectuée qui permettaient de lever le 15 juillet l’interdiction de baignade sur les quatre plages, trois d’entre elles étant de nouveau conformes au niveau de la qualité de l’eau, la quatrième, La Datcha, présentant des eaux de qualité moyenne.

L’ARS a souhaité, cependant, apporter des précisions sur cet incident et le travail effectué par ses soins.

Patrick Saint-Martin, directeur de la sécurité sanitaire, et Marie-Anne Pons, ingénieure d’études sanitaires, responsable de la cellule eaux de loisirs, ont ainsi tenu une conférence de presse.

Marie-Anne Pons :

Qu’ont-ils dit ? Ils ont rappelé les faits du Gosier avant de mettre en avant une procédure qui se fait au niveau des communes, qui s’appelle les profils de baignade. Il s’agit d’un document de la mairie, établi avec un cabinet spécialisé, qui reprend, pour chaque point de baignade de la commune balnéaire les dangers de pollution des eaux en fonction des conditions météorologiques, du relief du terrain, des proximités d’industries polluantes, des cultures et élevages. Pour résumer : une plage au pied d’une ravine, elle-même coincée entre une exploitation agricole qui fait de la culture et de l’élevage, et un garage… On peut penser qu’en cas de grosse pluie, la ravine va être abondemment alimentée par des eaux de ruissellement venant de l’exploitation agricole (pissats des animaux, intrants pour les cultures) et du garage (huiles, jus de batteries…) par simple ruissellement. En ce cas, l’eau de la mer dans laquelle se jette la ravine sera polluée. C’est un cas extrême. Mais…

Le Gosier a ce type de profil de baignade pour Petit-Havre depuis quelques années, et est en train de réaliser le même travail de recherche des risques de pollution des eaux de baignade pour ses autres plages. D’autres communes ont ces profils.

Quoiqu’il en soit, ce qu’il faut retenir, c’est que l’ARS fait ces prélèvements dans 129 points de contrôle avec les Îles du Nord (105 points en Guadeloupe).

Patrick Saint-Martin :

La dernière alerte, ce matin, concerne la commune de Deshaies où la maire va prendre un arrêté interdisant la baignade à Fond Helliot. C’est récurrent. Ce qui l’est moins, c’est qu’il y a deux autres sites de baignade en eau douce qui sont non conformes provisoirement sur le territoire de Deshaies. Donc eux aussi interdits…

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