La création d’un syndicat unique de l’eau, le Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), pour remplacer le SIAEAG et les différentes régies intercommunales ou communales, était un souhait de l’Etat et des collectivités majeures, et aussi des communes appartenant aux différentes régies intercommunales. Le but étant de gérer la production et la distribution de manière rationnelle, à un coût réputé moindre pour les usagers.
Cependant, certaines communes n’ont accepté cette quasi obligation que du bout des lèvres, satisfaites qu’elles étaient des services rendus par leurs régies. Deux d’entre elles, celles de Deshaies et de Lamentin, avaient résisté et refusé d’intégrer le SMGEAG.
Le conseil syndicat du SMGEAG s’est réuni, vendredi 19 mai, pour étudier ce problème. Les deux communes ont réitéré leur souhait de poursuivre la gestion de l’eau et de l’assainissement dans leurs zones respectives.
Qu’ont-elles dit pour appuyer leur résistance à cette intégration ? Qu’elles étaient satisfaites du service rendu, continu, sans coupure, sans tour d’eau, et à un prix de l’eau au m3 inférieur à celui du SMGEAG.
Le conseil syndicat a écouté ces explications et décidé de prolonger la délégation de service public accordé à Deshaies et Lamentin… pour six mois, étant entendu qu’au 30 juin 2024, il faudra s’entendre définitivement sur de nouvelles modalités de service public avec un cahier des charges bien précis pour la mise en œuvre.
Curieusement, parmi les communes qui ont abandonné non sans regrets leur régie autonome réputée particulièrement efficiente, il y a celle de Trois-Rivières dont le maire n’est autre que l’actuel président du SMGEAG, Jean-Louis Francisque.
A suivre…
