La préfecture de Guadeloupe a fait un point de situation sur l’arrêté préfectoral du 2 janvier 2025 suite à l’éboulement du front nord de la carrière de Deshaies.
Suite aux évènements de décembre 2024 et notamment l’éboulement massif sur le front nord de la carrière, en complément de l’arrêté préfectoral d’urgence pris le 5 décembre 2024 et afin de prévenir les dangers graves et imminents pour la santé la sécurité et l’environnement, les services de l’État ont pris la décision par arrêté préfectoral du 2 janvier 2025 de suspendre les activités d’exploitation de la carrière et d’exiger la fourniture par la SADG d’éléments relatifs à la gestion des eaux de ruissellements et la stabilité de la zone d’exploitation.
Saisi par les parties adverses, le tribunal judiciaire de Basse-Terre a pris la décision le 15 janvier dernier de suspendre immédiatement toutes les activités sur la carrière et de commettre un expert près de la cour de cassation avec pour mission de fournir :
- Dans un délai de 2 mois un rapport pour évaluer les possibilités de reprise partielle ou totale de l’exploitation ;
- D’ici le 31 août un second rapport visant à déterminer les causes et les désordres constatés ainsi que les préjudices qui peuvent être réparables ou non ; avec un rapport définitif pour le 15 septembre.
Cette décision de suspension s’impose désormais à tous, y compris aux services de l’État, et il convient que la SADG puisse répondre aux attentes du tribunal dans les plus brefs délais.
La détermination rapide des mesures à prendre permettra de garantir à la fois la sécurité du site, la protection de ceux qui y travaillent et de ceux qui vivent à proximité. Elle conditionnera les suites données, et le cas échéant une reprise de l’exploitation de la carrière.
En parallèle, et conformément à l’arrêté préfectoral pris le 2 janvier, les services de l’État continuent à travailler sur les éléments techniques qui doivent être fournis par la SADG.
Ainsi, à ce jour, la SADG a fourni un certain nombre d’éléments mais des données complémentaires sont attendues et plusieurs points sont encore à préciser, notamment ceux qui garantiront que la reprise d’activité n’aura pas d’impact sur le reste de la carrière ou que ces impacts seront limités et maîtrisés.
Parallèlement, les services de l’État demeurent pleinement mobilisés face à cette situation et son impact potentiel sur l’activité économique en accompagnant les entreprises qui peuvent rencontrer des difficultés tout en restant vigilant sur la situation de la carrière.