Guadeloupe. « La Soufrière ne présente aucun risque d’éruption ! »

Depuis quelques semaines, les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie : « la Soufrière de Guadeloupe a un regain d’activité », « On parle d’une explosion imminente », « Des spécialistes surveillent une activité accrue… » Certes, sur des panneaux 4X3 une marque locale de bière a baptisé sa dernière cuvée Soufrière. Mais bon !

Le préfet de Région, Xavier Lefort, a souhaité faire un point, bref mais précis, sur la situation du volcan actif de la Guadeloupe.

La Soufrière est active, manifeste sa présence par des fumerolles plus ou moins importantes, est sous surveillance, en vigilance jaune depuis 2018 à cause d’une activité plus importante qu’à l’accoutumée.

« On a mesuré, au niveau du dôme une activité plus significative que d’habitude. C’est limité, c’est circonscrit. Il n’y a aucune menace, aucun risque d’éruption du volcan. »

« On ne va pas dans le cratère ! », rappelle le préfet, avec force

Mais, s’il est interdit de descendre dans le cratère, voire même de s’en approcher : des panneaux tout autour et une barrière signalent le danger — températures comprises entre 150 et 180°, forts dégagements de gaz soufrés, risques d’effondrements — le préfet de région s’interdit de défendre de monter à la Soufrière par les chemins habituels, balisés. Avec toute la prudence nécessaire d’approcher un volcan en activité.

Il est à noter que depuis 1976 et l’éruption de la Soufrière de Guadeloupe, c’est la première fois qu’un préfet de région fait un point presse sur la situation de ce volcan.

Le prédécesseur dans cet exercice du préfet Xavier Lefort était le préfet Jean-Claude Aurousseau. Qui était venu tenir un autre discours aux Guadeloupéens puisqu’il avait décidé d’évacuer le sud de la Basse-Terre. Immédiatement un vent de panique avait soufflé sur les communes entre Trois-Rivières et Vieux-Habitants en passant par Saint-Claude, Basse-Terre, Vieux-Fort, Baillif.

Un mauvais souvenir

Des milliers de voitures, remplies de gens et de mobilier (y compris des matelas sanglés sur les toits) avaient pris la route de Pointe-à-Pitre. Dans le même temps, des bateaux étaient réquisitionnés pour emporter les personnes âgées, les malades sur des brancards, les handicapés qui n’auraient pu supporter le long embouteillage entre Basse-Terre et la région pointoise.

Des dizaines d’heures de route… dans les plus mauvaises conditions qu’il soit possible, sans boire ni manger pour la plupart des Basse-Terriens parti en panique totale.

 Ils ne devaient retrouver leurs foyers avant plusieurs mois.

C’est peut-être ce qui incite les réseaux sociaux, dont on sait le rôle néfaste souvent, à répandre des rumeurs, effrayer les Guadeloupéens. Il était temps de mettre fin à la rumeur malsaine.

André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com

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