Guadeloupe. La Région avec le Cirad pour la transition agro-écologique

Le président du conseil régional, Ary Chalus, a visité le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et plus particulièrement la Station de Neufchateau, à Capesterre-Belle-Eau.

Magali Jannoyer, directrice du Cirad :

L’occasion pour l’équipe régionale de faire le point sur les projets accompagnés par la Collectivité dans le cadre des PO Feder et Feader sur la période 2014-2020.

Le Cirad contribue au rayonnement scientifique de la Guadeloupe dans la région Caraïbe, dans les domaines de l’agriculture (banane, canne à sucre, ananas, tubercules, cultures de diversification) de la santé animale et de l’environnement.

Aux côtés de la Région Guadeloupe, le Cirad accompagne l’agriculture guadeloupéenne dans sa transition agroécologique afin de faire rayonner l’expertise antillaise dans la Caraïbe.

La Région finance la transition

Les agrumes produits au Cirad avec d’autres fruits prometteurs. @AJV

Depuis le lancement du Plan Stratégique régional pour une Transition agro-écologique, la collectivité régionale poursuit dans sa volonté de positionner davantage l’archipel sur la trajectoire de la croissance verte et de l’innovation agricole.

La Région Guadeloupe souhaite ainsi orienter les programmes d’accompagnement et les outils de financement en faveur d’une transition agro-écologique locale, aux côtés des différents partenaires comme le Cirad.

Comme l’a rappelé Ary Chalus lors de cette visite « il nous faut travailler sur la recherche de techniques culturales et de variétés de plantes à fruits pour assurer notre autonomie. Le goût d’un agrume importé du Costa Rica ou d’ailleurs n’aura jamais le goût de fruits du terroir. »

Ary Chalus, président de Région :

D’ateliers en plantations

Première étape de la visite : l’atelier ignames, avec des espèces sélectionnées pour leur chair. Blanche ou jaune, voire violette.

Kossa Komivi, généticien, et Erick Malédon, cadre technique protocoles, expliquent à la délégation régionale comment la recherche génétique et le développement de variétés ne seraient rien sans l’avis des planteurs, des hommes de la terre, avec lesquels ils sont en permanence en discussions.

Erick Malédon :

Deuxième étape : l’étal des agrumes. Agrumes touchés pour certains d’entre-eux, dont le citron, par une maladie venue d’Asie, également appelée citrus greening, transmise par des insectes, les psylles. Les chercheurs du Cirad travaillent à préserver les variétés d’agrumes locaux, qui sont nombreux.

Saturnin Bruyère, ingénieur spécialisé citrus :

La science citoyenne, marqueur du CIRAD

Justement, le Cirad, par ses ateliers sur l’igname, les bananes, la papaye, la canne et de nombreux agrumes (citrons, oranges, pamplemousses), contribue à créer, par croisements génétiques, des variétés plus résistantes aux maladies, plus adaptées aux diversités de nos climats, aux goûts des consommateurs.

La dégustation de variétés d’agrumes ou de bananes goûteuses a convaincu les visiteurs : les travaux de recherche portent leurs fruits.

Joël Mahadého, gestionnaire de la collection de bananiers :

Pour ce faire, et la visite des vergers a permis de le constater, le Cirad établit ses recherches sur des variétés plantées sur des parcelles spécifiques. Ainsi, le Cirad possède avec près de 400 variétés différentes, l’une des plus belles collections de bananiers au monde. Dont 25 variétés de plantains. La banane plantain sur laquelle des travaux de recherche sont encore poursuivis pour affiner la qualité des fruits.

Jean-Claude Efile, qui travaille sur les améliorations variétales de la banane plantain :

Ce qui fait l’originalité du Cirad, c’est aussi sa proximité avec les agriculteurs, les producteurs, qui testent les nouvelles variétés, donnent leur point de vue, permettent ainsi de faire avancer la recherche. Cette science citoyenne est l’un des marqueurs du travail du Cirad.

Fred Salmon explique la science citoyenne :

André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com

Le chiffre

10 millions
La Région Guadeloupe, par le biais du FEDER, dont elle est le gestionnaire, finance les activités du Cirad à hauteur de 10 millions d’euros. Le FEADER verse une somme équivalente pour l’ensemble des projets.

Le CIRAD en Guadeloupe

Le Cirad en Guadeloupe compte une centaine d’agents, dont 25 chercheurs sur trois sites d’activité :
. Neufchâteau (Capesterre Belle-Eau), où se trouvent la direction régionale et les équipes des plateformes d’amélioration variétale du bananier et de systèmes de cultures innovants. Ces plateformes d’évaluation culturale et variétale ont été créés par le Cirad et l’IT2 dans le cadre du Plan Banane durable et des Réseaux d’Innovation et de Transfert Agricole (RITA). Elles proposent de nouvelles pratiques agricoles et de nouvelles variétés, en visant une qualité optimale et un usage réduit d’intrants chimiques.
. Roujol (Petit-Bourg), où se trouvent les équipes travaillant sur les innovations variétales sur agrumes et le Centre de ressources biologiques Plantes tropicales. Le centre de Ressources Biologiques Plantes Tropicales (CRB PT), créé par le Cirad et INRAE, conserve une grande partie de la diversité végétale des plantes tropicales cultivées. La majeure partie des collections (mangue, canne à sucre, banane, igname et taro) se trouvent en Guadeloupe.
. Duclos (Petit-Bourg), où l’équipe pluridisciplinaire du Centre de recherche et de veille sur les maladies vectorielles dans la Caraïbe est accueillie. Ce centre héberge des laboratoires de haute technologie de niveau de sécurité 2 et 3. Il est le laboratoire de diagnostic régional pour la Caraïbe, la référence mondiale pour la cowdriose (maladie transmise aux ruminants par les tiques), mais aussi le siège du réseau caribéen de santé animale, CaribVET

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