Guadeloupe. La mère des enfants décapités internée en psychiatrie

Les corps des deux enfants, de 1 an et 4 ans et demi, retrouvés décapités, à Sainte-Rose, mardi 5 novembre, seront autopsiés, les 6 et 7 novembre.

Suite à l’effroyable découverte des corps sans vie de deux enfants âgés de 1 an et 4 ans et demi, à Sainte-Rose, une enquête pour meurtre sur mineurs de 15 ans a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre.

L’alerte a été donnée par le père de famille, mardi 5 novembre, à 2 h 49. L’équipe de gendarmerie (enquêteurs, techniciens d’investigation criminelle, médecin légiste), ainsi que le magistrat du parquet de permanence sont intervenus sur place, à Sainte-Rose, dans un domicile « en très grand désordre », précise Caroline Calbo, procureure de Pointe-à-Pitre. Ils découvrent, dans la salle de bain, les corps sans vie des deux enfants, âgés de 1 an et 4 ans et demi, décapités « par arme blanche ».

Dans un état délirant

L’enquête pour meurtre sur mineurs de 15 ans a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre. Les corps des malheureux seront autopsiés mercredi 6 et jeudi 7 novembre. L’arme blanche retrouvée sur les lieux sera analysée. « La famille était inconnue de la justice, que ce soit au pénal ou en assistance éducative », a indiqué la procureure Caroline Calbo.

La mère des enfants errait dans les rues de Sainte-Rose dans un état délirant, entièrement nue. Maîtrisée par les gendarmes, elle a été conduite au CHU. « La patrouille, arrivée sur place à 3 h 20, a procédé, dès la découverte de l’homicide aux constations, avec de gros moyens engagés, et l’appui à distance du Centre national opérationnel de la gendarmerie, explique le général Christophe Perret, commandant du Groupement de gendarmerie de Guadeloupe. À 3 h 30, on nous a signalé une femme déambulant dans les rues de Sainte-Rose. Une seconde équipe a été envoyée pour procéder à l’interpellation, à 3 h 45, en faisant usage du pistolet à impulsion électrique, compte tenu de l’état de délire de l’interpellée. »

La mère, dont l’état a été jugé incompatible avec la garde à vue, a été hospitalisée sous contrainte.

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