Comme pour la majorité des conflits portant sur l’obligation vaccinale, le CIST (Centre interprofessionnel de la Santé au Travail) de Guadeloupe ne voit pas le bout du tunnel.
Entamée le 9 septembre par l’UNASS-UGTG, la grève au CIST971-Santé au travail s’enlise. Les rencontres entre la direction et les syndicats n’ont pas permis de trouver un terrain d’entente.
Dans un communiqué, la direction du CIST971 indique que « huit salariés sur 66 sont en grève. Le syndicat nous empêche de travailler sur nos différents sites à Sainte-Anne, Petit-Canal, Basse-Terre, en bloquant les serrures ou en forçant le personnel sur place à partir. »
Une situation qui pénalise le CIST dans ses missions auprès de ses adhérents. « Cette situation nous empêche d’effectuer les visites de reprise après un arrêt de travail, par exemple, ou d’embauche, qui nécessitent une consultation en présentiel avec le médecin du travail. Ce blocage met en danger la santé des salariés guadeloupéens », précise Véronique Schwarz, directrice du CIST971.
« La suspension de l’obligation vaccinale n’est pas de notre ressort. »
Véronique Schwarz, directrice du CIST971
Parmi les points de revendication formulés par le syndicat (mise en place d’un protocole sanitaire adapté aux établissements privés, la réalisation d’une contre-expertise suite au détournement d’une somme détournée au sein du Comité Social et Economique, l’organisation des services au sein de la structure), la suppression de l’obligation vaccinale plonge les parties dans un dialogue de sourds.
« La suspension de l’obligation vaccinale, pas plus aujourd’hui que demain, ne saurait être de son ressort, affirme la direction du CIST. Il nous est demandé de négocier sur un point qu’il nous est impossible de discuter. En tant que service de santé au travail, nous fonctionnons avec un agrément délivré par notre tutelle, la direction du travail. Or, si nous n’appliquons pas la loi, nous perdons notre agrément et 66 personnes se retrouveront sans emploi. »
Dialogue rompu
A ce jour, et après un mois et demi de grève, aucune négociation n’est prévue. La direction du CIST971 souhaitant le libre accès aux locaux, comme ordonné par le Tribunal de Pointe-à-Pitre. De l’autre côté, dans un communiqué en date du 28 octobre, l’UNASS-UGTG attend que lui soit fixée une date pour une rencontre « en présentiel » permettant de poursuivre les négociations et de « trouver une issue au conflit ».