La distillerie Longueteau, domaine de l’Espérance, à Capesterre Belle-Eau, vient d’être l’objet d’une note comminatoire de la DEAL, Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement : des dysfonctionnements auraient été constatés par l’inspecteur de l’environnement.
La distillerie Longueteau produit l’un des meilleurs rhums de l’archipel Guadeloupe. Etablissement familial de longue date, c’est une des industries phares de la côte au vent de la Guadeloupe continentale. On ne compte plus les médailles ramenées du Concours général agricole, à chaque Salon de l’Agriculture à Paris.
Cependant, la DEAL produit un rapport accablant, qui l’amène à demander la mise aux normes immédiates sous peine de fermeture de l’unité de production des rhums, à savoir la distillerie.
Que s’est-il passé ? La DEAL exige la remise du plan des réseaux, un schéma clair et mis à jour des canalisations (y compris les égouts) par lesquelles passent ou sont collectés les liquides issus du traitement de la canne pour ce qui s’agit des effluents aqueux.
L’usine — pour des raisons environnementales — doit tout faire pour que ses rejets ne contiennent pas de matières flottantes, de produits gazeux ou inflammables/
De même, la DEAL veut que les températures des rejets soient contrôlées tout comme leur acidité ou leur alcalinité (pH).
Enfin, la DEAL veut savoir d’où vient l’eau prélevée pour le fonctionnement de la distillerie et si les quantités données sont conformes à la réalité : 2 000 m3 annuels pompés dans la ravine Bourgeois, 360 m3 du réseau public. Or, des anomalies ont, semble-t-il, été relevées sur le volume d’eau utilisé.
