Au 31 décembre 2019, 26 communes dont huit de plus de 10 000 habitants étaient placées sous plans de redressement, et donc suivies par la chambre. Fin 2023, 12 avaient rétabli leurs équilibres, ce qui témoigne d’une amélioration.
En effet, depuis 2017, la situation financière globale des collectivités des Antilles et de la Guyane tend à s’améliorer, sous l’effet d’une évolution globale plus rapide des produits (+ 14,9 %), portée par la fiscalité ultramarine, que des charges (+ 6,7 %).
L’évolution des produits est dû au dynamisme de l’octroi de mer, aux dotations de l’État, (subventions versées au titre des contrats de redressement en outre-mer). Des progrès dans la maitrise de l’évolution des charges ont également contribué dans certaines communes au redressement total ou partiel des comptes.
Pour autant, la situation d’une majorité de communes est fragile, du fait de la mauvaise maîtrise des charges de fonctionnement, principalement de personnel. Ainsi, entre 2017 et 2023, ces dernières ont progressé de 16 %, au-delà de l’évolution nationale (+ 12,4 %), représentant, en en moyenne, 65,4 % des dépenses de fonctionnement en 2023.
Cela se traduit notamment par des situations de sureffectifs en raison de recrutements excessifs déconnectés des besoins identifiés, d’absence de respect de durée légale du temps de travail, de paiement indu d’heures supplémentaires et d’astreintes.
Le détail de la synthèse de la CRC :