Guadeloupe. La centrale géothermique de Bouillante intéresse des élus

Explications techniques d’une centrale unique en France.

Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, accompagné de trois conseillères municipales, Marie-Hélène Salomon, Dominique Dolmare et Marie-Louise Louis-Alphonse, d’Héric André, maire de Vieux Fort, et Sylvie Vanoukia, présidente de la Commission Energie à la Région, a visité la centrale géothermique de Bouillante, ce mercredi 7 septembre.

La géothermie ou chaleur de la terre se présente sous forme de réservoirs de vapeur ou d’eaux chaudes ou encore de roches chaudes. Lorsque la température du réservoir géothermique est élevée et permet de produire de la vapeur, il est possible de produire de l’électricité.

L’unité géothermique de Bouillante demeure la seule unité
en fonctionnement de toute la Caraïbe

La Guadeloupe est loin d’être la seule à pouvoir exploiter la ressource géothermique dans cette zone géographique. L’arc des Caraïbes est, par essence, volcanique, et présente un important potentiel géothermique, notamment à la Dominique, Montserrat, Grenade, Saint Kitt et Nevis, Sainte Lucie, Saint Vincent… Mais l’unité géothermique de Bouillante demeure la seule unité en fonctionnement de toute la Caraïbe.

La géothermie est pour la Caraïbe une richesse et une condition de son autonomie énergétique. Parce qu’elle permet de produire une électricité propre et à un coût moindre que les filières classiques (entre 175 € du MWh, contre 250 € du MWh en moyenne pour l’électricité produite à partir d’énergies fossiles), elle constitue un facteur déterminant du développement économique régional.

Les investissements liés au développement de la géothermie sont, d’une part, d’un montant très élevé et, d’autre part, risqués, au moins dans les premières étapes de développement de projet, raisons pour lesquelles cette ressource a été délaissée dans la région.

Avec Didier Gauthier, directeur général de Géothermie Bouillante.

De plus, son exploitation requiert une maîtrise du process qui, bien que connu, reste très complexe. Enfin, deux autres freins potentiels à ne pas ignorer qui sont l’intégration environnementale et l’acceptation sociale.

À Bouillante, l’implantation de l’usine en plein bourg, générait des nuisances sonores et olfactives qui provoquait un rejet par la population locale.

« Aujourd’hui, a commenté Harry Durimel, la diminution des ressources pétrolières et le renchérissement consécutif du combustible poussent à regarder vers la valorisation d’autres ressources énergétiques et, en premier lieu, celles dont nous disposons. C’est ainsi que la géothermie connaît aujourd’hui un fort regain d’intérêt. »

Beaucoup a été fait, depuis, en faveur de l’acceptation sociale et de la redevance minière en faveur de la commune de Bouillante. Mais le maire, Thierry Abelli, maire de Bouillante, qui a accueilli la petite délégation de visiteurs, avec Didier Gauthier, directeur général de Géothermie Bouillante, a dit qu’il restait vigilant.

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