La dernière campagne cannière-sucrière a été marquée par un démarrage tardif et une fin de saison sous la pluie… L’année 2025 pourrait voir une campagne apaisée et productive.
Démarrage tardif parce qu’un Kolèktif des agriculteurs (KDA) a manifesté son agacement de voir payer la canne à la richesse… avec des formules datant des années 1980. Fin de saison sous la pluie parce que, quand il pleut, les champs sont inondés et les machines à couper la canne ne peuvent pas travailler. Bilan : 200 000 tonnes de cannes laissées sur pied.
Pour tenter de régler le problème du prix d’achat de la tonne de cannes, un groupe d’experts pour la révision de la formule de la richesse saccharimétrique de la canne-à-sucre a été mandaté par l’Etat, la Région et le Département de la Guadeloupe ainsi que les professionnels du secteur. Sa mission : élaborer un mode de calcul du prix de la tonne de canne le plus près possible de ce qu’il vaut.
Ce groupe de travail a rendu son rapport, après cinq réunions entre le 6 juin et le 26 septembre 2024. Le document revient sur les évolutions de la richesse saccharine au cours des 60 dernières années. Et donne une formule qui permettrait de simplifier le prix de la tonne de canne, fixé actuellement, selon le protocole contesté de 2023, à 109 euros.
Outre qu’il faut simplifier cette formule, les huit experts proposent d’intégrer des outils de suivi, en temps réel, pour valoriser la mélasse, la bagasse et le sucre en vrac. Les producteurs de cannes sauront, plus rapidement, où ils en sont.
Ceci semble favoriser une campagne 2025 de bonne tenue après les bilans catastrophiques des dernières années…
Les planteurs du Kolèktif des agriculteurs sont disposés à avancer la date de la récolte 2025. La proposition a été faite au directeur de l’usine Gardel du Moule de traiter les 200 000 tonnes déjà sur pied avant de couper la canne de l’année.
La balle est dans le camp de Gardel.