Guadeloupe. Karacoli Beach : un appel suspensif

Le préfet de la région Guadeloupe et l’office français de la biodiversité précisent par voie de communiqué que l’établissement Karacoli Beach a été jugé coupable en première instance et qu’il a été interjeté appel de cette condamnation, cet appel étant suspensif.

Pour rappel, Karacoli Beach a été condamnée sur plainte de l’Office Français de la Biodiversité pour avoir détruit un site de ponte de tortues à Deshaies.

Dés 2019, dit un précédent communiqué de la préfecture, des travaux non autorisés ont été réalisés par la société Karacoli Beach & Spa pour enfouir des enrochements et des gaines électriques afin de proposer aux clients une vue imprenable sur la mer à la plage de Grand Anse, à Deshaies.

Sauf que… le Karacoli, restaurant traditionnel très connu, a fermé ses portes et laissé la place, depuis quelques années, à un lieu festif qui s’est étendu, étendu… sur la plage.

« Ces travaux ont porté atteinte à la végétation naturelle, des aménagements ont été construits sur le sable et des lumières installé », a décidé la DEAL.

L’atteinte envers un habitat protégé sur la plage de grande Anse sur la commune de Deshaies a été relevé par les Inspecteurs de l’Environnement de l’OFB, en l’occurrence une plage de ponte des tortues marines.

Cette procédure judiciaire, ouverte par le service départemental de l’Office français de la biodiversité (OFB) a été jugée le 28 avril 2023 au tribunal judiciaire de Basse-Terre.

La peine maximale encourue pour ce délit est de 750 000€ d’amende pour une personne morale.

Jugé coupable, le Karacoli doit, selon la condamnation, verser une amende de 375 000€, remettre en état le milieu et retirer son établissement de la plage dans un délai de trois mois avec 1 500€ d’astreinte journalière.

L’idée qu’il s’agit d’une atteinte intolérable à la liberté d’entreprendre sur le bord de mer ayant été diffusée sur les réseaux sociaux, le président de Région, Ary Chalus, a proposé sa médiation pour maintenir l’établissement là où il est nonobstant la décision de justice susceptible d’appel.

L’avocat de la société Karacoli Beach, Me Olivier Morice, a diffusé un communiqué dans lequel elle réaffirme sa position.

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