L’homme qui ne savait pas pourquoi on le convoquait à la Direction zonale de la Police judiciaire (DZPJ), section financière, est ce soir édifié : il a été mis en examen pour détournements de fonds public, soustraction de fonds publics et privés, atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans des marchés publics, travail dissimulé grave. Il a payé une caution de 40 000 euros et doit pointer régulièrement dans un poste de police pour faire droit à un contrôle judiciaire qui lui est imposé. Il ne peut quitter la Guadeloupe.
« Je ne sais pas pourquoi on me convoque. Pour une affaire de 4 ou 5 litres d’essence peut-être. » C’était l’explication donnée à une journaliste par Cédric Cornet, maire du Gosier, président de la communauté La Riviera du Levant (CARL) qui le questionnait la veille de son audition dans une émission de télévision sur une chaîne locale.
Le lendemain, mardi 10 janvier, il était placé en garde à vue quelques minutes après son arrivée au morne Vergain, siège local de la DZPJ.
Que lui reprochait-on ? Selon le parquet qui a ordonné l’enquête de police plusieurs faits : détournements de fonds publics entre autres, au départ de l’enquête, il y a un an. Mais il semble qu’il y avait d’autres faits délictuels découverts depuis.
Cédric Cornet passait la journée puis la nuit en garde à vue avant d’être conduit, ce mercredi matin, au palais de justice de Pointe-à-Pitre. Accompagné du directeur général des services de la CARL, William Korutos, placé en place à vue en même temps que lui, M. Cornet était longuement interrogé par un juge d’instruction qui revenait patiemment sur les différentes déclarations faites sous serment, devant les enquêteurs de police, par les deux hommes.
Une journée aura été nécessaire pour cet interrogatoire. A l’issue de celui-ci, menée en présence de Me Cédric Brillon, son avocat, Cédric Cornet a été mis en examen pour soustraction de fonds publics et privés, détournements, atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans des marchés publics, travail dissimulé grave. Une caution de 40 000 euros, un contrôle judiciaire et l’interdiction de quitter la Guadeloupe complètent la mise en examen.
William Korutos a été mis en examen pour détournements de fonds publics et placé sous contrôle judiciaire.