Guadeloupe. Joël Soudron, l’un des fugitifs les plus recherches de France

Incarcéré en 2016, le Guadeloupéen Joël Soudron a profité d’une permission de sortie en 2018 pour s’enfuir. Toujours en fuite, il fait partie de la soixantaine de personnes les plus recherchées d’Europol.

Joël Soudron a 42 ans. C’est un Guadeloupéen recherché pour exécuter sa peine de prison prononcée pour trafic de stupéfiants. Il est susceptible de se déplacer en Europe, en Amérique du Sud, aux Antilles et en Afrique.

Joël Soudron, c’est aussi Max Bernard Honorat Dalon, ou encore Jamal Kane, sans compter de nombreux autres pseudonymes. Né le 24 avril 1979 en Guadeloupe, cet homme de 1,81 mètre au crane rasé, est recherché depuis qu’il s’est évadé d’une prison française en 2018. Il y purgeait une peine de six années d’emprisonnement pour un petit trafic de stupéfiants remontant à 2002 (la condamnation est de 2004).

Les services de police ne se sont pas rendu compte qu’il gravitait dans des milieux interlopes depuis plusieurs années sans se faire remarquer. C’est en 2011 que son nom est associé pour la première fois à un trafic d’envergure et sur plusieurs années.

Le 18 novembre 2011, des douaniers du port du Havre (Seine-Maritime) fouillent un fourgon qui a voyagé dans un conteneur en provenance de Guadeloupe, après son passage à un examen radiographique, ce qui se fait communément puisque des voitures et des fourgons voyagent ainsi d’un côté à l’autre de l’Atlantique. Sauf que les documents qui accompagnaient le conteneur le désignaient comme transportant du mobilier déménagé.

Cette fouille complémentaire à la radiographie permet aux douaniers de faire une belle découverte, 231 kilos de cocaïne conditionnés en 200 pains.

Une discrète surveillance du conteneur en question permet aux enquêteurs de la direction des opérations douanières (DOD) de Paris d’interpeler quatre personnes venues décharger le conteneur. 

Le conteneur ayant été embarqué en Guadeloupe, les douaniers remontent la piste et aboutissent à une société de déménagement locale. Là, une seconde perquisition est effectuée, qui ravit les douaniers : 272 kilos de cocaïne supplémentaires dans un second véhicule et une cantine, plus 285 000 euros en billets, planqués à l’intérieur de deux fauteuils. Cinq personnes supplémentaires sont interpelées. 

La valeur totale de la marchandise est estimée entre 20 millions et 30 millions d’euros. Belle prise ! 

L’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) établit que les individus interpelés, dont Joël Soudron semble être le chef, auraient effectué, par le même procédé (un fourgon dans un conteneur), une trentaine d’opérations d’importation de drogue depuis les Caraïbes entre 2005 et 2011. 

Joël Soudron, quoiqu’il soit à la tête d’un trafic durant depuis plusieurs années, portant sur des sommes dépassant le milliard d’euros, bénéficie, en septembre 2018, d’une permission de sortie. On ne l’a plus revu…

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